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Le Dry January saoule la filière vin : "on en parle partout dans les médias"
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Témoignages
Le Dry January saoule la filière vin : "on en parle partout dans les médias"

Le Dry January irrite nombre de représentants de la filière. Quid des ventes de vin à cette période ? Des vignerons témoignent.
Par Chantal Sarrazin Le 29 janvier 2025
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Le Dry January saoule la filière vin :
Véronique Baudin au centre responsable du caveau du Cellier des Princes à Châteauneuf-du-Pape (84), avec son équipe note " j’ai l’impression que les jeunes y sont plus sensibles. Ils ont davantage envie de tenter l’expérience après les excès de fin d’année" - crédit photo : DR
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laude Avril, maire de Châteauneuf-du-Pape (84), ne décolère pas contre le Dry January. « J’en ai marre de ça ! », s’est-il emporté au micro de Ici, c’est France Bleu Vaucluse le 7 janvier. À la tête de cette commune viticole réputée, il juge l’initiative « insultante et infantilisante. Ça sous-entend que les gens boivent toute la journée sans être capables d’esprit de modération. C’est un premier pas vers l’interdiction de l’alcool, c’est insupportable ».

Pourtant, ce mois sans alcool séduit de plus en plus nos compatriotes si l’on en croit les sondages (voir encadré). Alors quel impact sur les ventes de vin ? « Janvier, c’est toujours la misère !, déclare Florence Prud’homme, propriétaire du Château Saincrit, 15 ha à Saint-André-de-Cubzac (33) en AOC Bordeaux et Bordeaux supérieur. Cette vigneronne, qui produit 60 000 bouteilles par an, en vend 20 000 aux particuliers, dont 20 % dans sa boutique. « Je n’ai vendu que 220 bouteilles au cours des quinze premiers jours de janvier, enchaîne-t-elle. C’est 16 % de moins que l’an passé à la même période. Je ne crois pas que ce soit lié au Dry January. Ça tient davantage à la conjoncture difficile. Pour nos clients restaurateurs, la période est également calme. »

"Nous continuons de voir nos habitués"

Au Cellier des Princes à Châteauneuf-du-Pape (84), Véronique Baudin, la responsable du caveau qui représente 20 % du chiffre d’affaires de cette coopérative, dresse un constat identique : « Janvier fait partie des petits mois, explique-t-elle. Malgré tout, nous continuons de voir nos habitués. Ils viennent pour acheter de la clairette de Die ou d’autres bulles pour accompagner la galette des rois. Certains retraités, qui ont passé les fêtes de fin d’année ici, sont venus faire des achats avant de repartir dans le Nord. »

Les clients qui évoquent le Dry January avec elle en plaisantent ou lui disent qu’ils sont contre. « Ce n’est pas dans leur culture, précise Véronique Baudin. Toutefois, j’ai l’impression que les jeunes y sont plus sensibles. Ils ont davantage envie de tenter l’expérience après les excès de fin d’année. »

"Le vin remplacé par des sodas bourré de sucre"

« Le Dry January ? On en parle partout dans les médias ! », s’agace Bérengère Mogé-Perras, propriétaire du Domaine des Pampres d’Or, 11,5 ha en appellation Beaujolais à Saint-Germain-Nuelles (69). Ce domaine, certifié bio depuis 2015, produit 45 000 bouteilles par an, dont il vend la moitié en direct aux particuliers. « Les gens arrêtent l’alcool et le remplacent par des sodas ou des jus de fruits bourrés de sucre. C’est absurde ! », s’exclame cette vigneronne. Pourtant, elle ne constate aucune baisse des commandes en ce début d’année. « L’atelier de visite et dégustation que j’ai organisé le 10 janvier était complet », souligne-t-elle. Lors de ces rencontres, elle sensibilise les participants au travail derrière chaque bouteille. « J’explique nos pratiques et surtout qu’il vaut mieux boire moins, mais mieux, plutôt que de se laisser influencer par l’agro-industrie », insiste-t-elle. Un exemple à suivre.

De plus en plus populaire

Le Dry January séduit de plus en plus de Français. Selon un sondage Ifop pour Freixenet Gratien, un quart d’entre eux se disaient prêts à relever ce défi en début d’année, soit près de 17 millions de personnes alors qu’en janvier 2020, première année où ce phénomène a vu le jour en France, 6,8 millions de Français l’avaient suivi. Selon une autre étude conduite par Charvin, spécialiste du vin sans alcool, les participants veulent perdre du poids et compenser les excès des fêtes de fin d’année. Et les jeunes générations sont les plus motivées : 37 % des 25-34 ans ont annoncé rallier le mouvement.

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Tous les commentaires (4)
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MG Le 05 février 2025 à 18:31:05
Je rejoins ro33 ; y en a marre de recevoir des leçons de nos concitoyens alors que ces derniers battent des records de consommation de cannabis et d'anxiolytique.
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ro33 Le 03 février 2025 à 09:36:31
A JCO : une vraie bonne question à se poser : mais dans quel train êtes-vous ? Afin de pouvoir absolument éviter de voyager aux côtés d'une personne aussi suffisante et arrogante qui balance ainsi ses certitudes. Et qui n'a manifestement aucune connaissance dans les réalités+difficultés économiques, temporelles et générales de ce qu'il avance. Ras le bol de ces donneurs de leçons de bas-étage (plutôt parking niveau-5).
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JCO, oh les boloss ?! Le 30 janvier 2025 à 12:57:02
Mais posez-vous plutôt les bonnes questions ! Après la Bio, le Nature et bien d'autres marchés, vous allez laisser passer combien de trains ????
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Benji Le 29 janvier 2025 à 20:26:44
Il serait intéressant de s'intéresser aux conséquences néfaste du dry january sur la filière concernant les pertes commerciales,les pertes financières et les pertes d'emplois induites! Quand a remplacer des vins ou autres cocktails par sodas ou boissons chimiques sans alcools industrielles il serait très intéressant de voir l'impact pour la santé
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