éuni ce mercredi 8 janvier, le conseil spécialisé vin de FranceAgriMer a opté pour le statu quo : l’appel à projet 2025 pour le programme d’aide aux investissements des entreprises vitivinicoles continuera bien d’accompagner les travaux sur les caveaux et bâtiments avec les plafonds passés. Pas d’impasse sur une partie des projets soutenus ou de révision des seuils d’intervention à quelques jours de l’ouverture de la téléprocédure (sur Viti-Investissement). Devant encore être validée par un vote électronique cette semaine, la proposition ferme la demande d’arbitrage pour réduire les aides à l’investissement, comme la mise au paiement pour la filière vin dépasse l’enveloppe européenne de l’Organisation Commune de Marché vitivinicole (OCM vin) depuis la bonification des taux d’aide (suite à la crise covid) et les aides conjoncturelles (40 millions € sur les 400 millions € d’aide à la distillation).
« J’ai milité pour ne pas modifier profondément les caractéristiques de l’appel à projet à quelques jours de son ouverture. Ce n’était pas sérieux de changer les règles la veille pour le lendemain pour ceux qui ont déjà réfléchi à leurs projets » précise Jérôme Despey, le président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer, qui veut se donner le temps d’apporter des modifications au Plan Stratégique National (PSN) de la filière vin (doté d’un peu plus de 269 millions d’euros par an). « Un groupe de travail se réunit début février dans le but de rediscuter le PSN à partir de 2026 et après, en fonction de la stratégie de la filière sur le plan que nous travaillons entre metteurs en marché et production » précise Jérôme Despey.


« Avec un budget de 270 millions €, quelles sont les priorités de la filière vin pour accompagner des investissements structurants dans le cadre du plan stratégique ? Il faut se donner les moyens de répondre aux projets et orientations qui permettent d’investir dans la vente de vin » résume Jérôme Despey. Mais sans confondre vitesse et précipitation, en conservant pour 2025 le cadre passé (mais en réduisant les budgets face à l’enveloppe limitée) et en se projetant pour 2026 sur de nouvelles priorités (de la promotion aux investissements, en passant par les prestations viniques ou la restructuration, dépendant également de l’arrachage temporaire).
Autre sujet à trancher, celui des 40 millions € de solde de l’arrachage définitif. Demandés par la filière vin en cohérence avec les annonces des précédents gouvernements, ces fonds restent en suspens à date. « Nous réclamons l’usage de ces 40 millions pour les jeunes agriculteurs, les pépiniéristes, la stratégie commerciale, l’œnotourisme… Nous attendons de la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, de respecter les engagements donnés » conclut Jérôme Despey.