tilisée pour stabiliser la matière colorante des vins et pour apporter de la rondeur aux vins, la gomme arabique a désormais une dose maximale. Pour respecter la réglementation, il faudra respecter la dose de 0,3 g/L dans les vins. Seuls les vins fortifiés font exception avec une dose maximale fixée à 0,8 g/L.
« Jusqu’alors, c’était une recommandation de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV) » commente Stéphane La Guerche, directeur général d’Oenoppia (association qui regroupe les producteurs de produits oenologiques). « L’Europe s’est alignée sur cette recommandation 689-2022 avec le règlement 2024/3085 avec une entrée en application le 29 décembre dernier » précise-t-il.


Et attention à l'effet cumulatif prévient Stéphane La Guerche. « Si vous utilisez plusieurs produits contenant de la gomme arabique, il faudra veiller à tous les comptabiliser, enrobant ou stabilisant. Il faudra également convertir les produits liquides en g/L et reste dans la limite des 0,3 g/L, soit 30 g/hL. Les producteurs de produits œnologiques sont en cours de travail pour faciliter la vie des utilisateurs car la teneur précise en gomme arabique n’est pas toujours indiquée ».
Une contrainte qui peut s'avérer problématique pour certains vins, même si « des alternatives sont possibles » indique Stéphane La Guerche, comme des mannoprotéines pour l’effet stabilisant ou des dérivés de levures pour l’enrobage. Malgré cela, si certains avaient déjà diminué la gomme arabique avec la mise en place de l'étiquetage, d'autres seront sans doute dans l'obligation de revoir la stabilisation et l'enrobage des vins pour respecter cette nouvelle contrainte réglementaire.