onne nouvelle. Les techniciens viticoles des Charentes* n’ont pas trouvé grand-chose cette année sur les 36 parcelles en production de l’observatoire des maladies du bois. A partir de la fin mai, alors que l’ugni blanc est classé parmi les cépages sensibles, ils n’ont compté que 3,9% de ceps présentant des nécroses d’eutypiose. « C’est particulièrement faible, se réjouissent-ils dans un bulletin de santé du végétal (BSV) dédié. La quantité de ceps symptomatiques diminue drastiquement depuis 21 ans et les ceps atteints n’expriment que faiblement la maladie ».
Fin août, ils indiquent que les symptômes d’Esca et de Black Dead Arm (BDA) ont été moins visibles, avec un taux d’expression de 5,7%, contre 7,9% en 2023. Les techniciens observent « une forte progression jusqu’en 2014 puis, exception faite de 2017, une tendance à diminuer et enfin fluctuer légèrement d’année en année ». Ils recommandent aux viticulteurs de « limiter autant que possible les plaies de taille et de laisser des onglets de dessèchement ». L’idéal est de tailler tard et par temps sec, en respectant les mêmes trajets de sève d'une année sur l'autre, et de ne pas fertiliser de façon excessive.
Seul petit bémol, l’excoriose, observée juste avant le débourrement ou sur jeunes pousses, et signalée sur 9 parcelles avec une moyenne de 2,1% des ceps touchés, contre 1,12 % l’année passée. 3 parcelles sont touchées entre 10 et 20%. Pour éliminer les spores du champignon parasite Phomopsis viticola, le BSV conseille d’observe régulièrement les ceps afin de détecter les premiers foyers, d’éliminer lors de la taille un maximum de bois atteints et de les brûler après avoir fait une demande d’écobuage auprès de la mairie ou des pompiers, de privilégier une taille longue, et de maîtriser la vigueur de la vigne.
*Les techniciens de 5 structures participent à l’observatoire des maladies du bois : la FREDON de Nouvelle-Aquitaine, la Chambre d’Agriculture de Charente, la Chambre Interdépartementale d’Agriculture de Charente-Maritime/Deux-Sèvres, la Fédération département des centres d’études techniques agricoles (FDCETA 17) et l’entreprise Fortet-Dufaud.