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Demande de prix minimum pour TOUS les vins en France, y compris ceux importés
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Meilleure rémunération
Demande de prix minimum pour TOUS les vins en France, y compris ceux importés

Alertant sur la casse sociale qui se dessine dans le vignoble, la Confédération Paysanne appelle à une planification de l’arrachage et à une valorisation des vins suivant des prix minimums garantis. Incluant les importations.
Par Alexandre Abellan Le 05 novembre 2024
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Demande de prix minimum pour TOUS les vins en France, y compris ceux importés
« Il faut réguler : sinon une catastrophe sociale sans précédent s’annonce dans le vignoble » plaide Thomas Gibert. - crédit photo : Adobe Stock (cineberg)
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aintenues, les demandes gagnent en urgence depuis la crise agricole de l’hiver dernier pour la Confédération Paysanne. Et ce, faute de réponses concrètes sur « la question des revenus, ça ne se fait pas sans prix rémunérateur » pose Thomas Gibert, le secrétaire national du syndicat agricole. Ce qui passe par « la régulation du marché avec un prix minimum garanti comprenant le coût de production, la rémunération des paysans et leur protection sociale » précise le maraîcher en Haute-Vienne, qui réfute les critiques des metteurs en marché, notamment des négociants, dénonçant les dérives d’une économie dirigée, pour ne pas dire kolkhozienne.

« Quelles sont leurs solutions ? Continuer avec des œillères et foncer dans le mur ? » réplique Thomas Gibert, pour qui « il faut se rendre compte de la crise sociale devant nous. Il n’y a pas d’autres solutions que de planifier. Sinon, il ne va y avoir que les grosses structures spéculatives qui vont s’en sortir et il n’y aura plus de viticulture paysanne. Ce serait l’arrêt de mort de tout un pan de la société et de son agriculture. » Le maraîcher souhaite que soit « imposé un prix minimum d’entrée pour éviter toute importation de produits aux prix inférieurs à ceux produits nationalement ». Une barrière tarifaire à l’entrée qui pourrait satisfaire les producteurs inquiets de la concurrence des vins d’Espagne et d’Italie, mais inquiéter les exportateurs attachés à la liberté de mouvement des vins et craignant des mesures de rétorsion. Pour le vigneron Michel Issouard, membre de la commission viticole de la Confédération Paysanne, « la concurrence des vins importés est un problème important. Il faut un prix minimum d’entrée pour que les vins d’Italie et d’Espagne sans appellation ne concurrence plus notre entrée de gamme. Il faut se mettre d’accord sur un cours du vrac, sur un minimum de coûts de production et de vinification. Essayer arriver rendements sans appellation plus agronomiques : rendements passés de 80 à 120 hl/ha, ça calmerait trop productiviste. »

Difficile

Dans le vignoble français, « fixer un prix minimum s’annonce difficile pour le vin. Cela peut s’imaginer sur les AOP les plus génériques, mais cela semble plus difficile que d’autres leviers » nuance le porte-parole Confédération de la Paysanne du Vaucluse. Pour Thomas Gibert, il faut « des prix rémunérateur en diminuant la production au niveau national par la gestion des rendement (en AOP, IGP et VSIG) et la mise en place d’une réelle politique d’arrachage cohérente : qu’est-ce que l’on arrache et replante pour avoir viticulture paysanne et non financiarisée ? »

Surprime d’arrachage

Militant pour une prime d’arrachage à 10 000 €/ha pour les 10 premiers hectares et 4 000 €/ha ensuite, Thomas Gibert veut « motiver à l’arrachage pour aider les sorties d’activité », notamment « en priorisant les aides à l’arrachage pour ceux proches de la retraite » ou en ressortant « les indemnités viagères de départ ». Car l’inquiétude du syndicat agricole est la casse sociale immédiate, mais aussi future : « on saupoudre de primes à l’arrachage, mais ne prévoit pas ce qui peut arriver dans les domaines se portant bien pour l’instant alors que la crise risque de se généraliser. Planifions une sortie de crise vers le haut. » Pour Michel Issouard, « il faut aider à s’en sortir ceux qui sont en situation difficile, et il faut relancer les autres avec de nouveaux cépages, de nouvelles méthodes de production. Il y a encore une consommation de vin, mais il faut arrêter la production industrielle. »

« Aujourd’hui produire des vins avec autant de mécanisation, de fertilisation... C’est produire des vins bas de gamme. Ces grosses machines tuent les vignerons » poursuit le vigneron du Vaucluse, pour qui la fatigue actuelle de la filière va pousser à des actions si rien n’avance : « il y aura sans doute des mouvements. Personne n’a vu d’amélioration à la sortie de l’hiver. Sur pas mal de sujet, il ne s’est rien passé. » Pour Thomas Gibert, « il faut donner des perspectives à ceux qui arrêtent, avec des aides à la diversification pour trouver des débouchés sur les terres qui se libèrent. »

 

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