ancé en 2018, le plan de filière des vins du val de Loire pour 2030 a la particularité de ne pas caler d’armoire rue Blaise Pascal à Tours, mais de continuer à évoluer pour piloter les ambitions collectives de l’interprofession ligérienne. « C’est une initiative unique en France, qui permet au vignoble de Loire de rester compétitif et résilient face aux défis à venir » souligne dans un communiqué Joël Forgeau, le président délégué d’InterLoire. Gardant ses fondamentaux (« création de valeur ajoutée, défis environnementaux, enjeux sociaux et sociétaux » et sa centaine d’indicateurs pour mesurer leur réalisation effective), InterLoire maintient l’objectif prioritaire « de porter à 30 % la part des ventes à l’export d’ici 2030 » sachant qu’« en 2023, 20 % des Vins de Loire étaient vendus à l’international, une progression notable depuis les 17 % de 2018 ». Reconnaissant « une conjoncture mondiale complexe », Camille Masson, le président d’InterLoire, annonce que 70 % des budgets de promotion collective seront orientés vers l’export en 2025.
Pour préparer l’avenir, le plan d’InterLoire renforce son volet sur le recrutement, alors que « 70 % des recrutements enLoire sont jugés difficiles, principalement en raison du manque de candidats » (la filière embaucherait chaque année 500 salariés et 11 000 saisonniers). Concrètement, il s’agit de mettre en place « un plan d’action axé sur l’attractivité, la formation et l’amélioration des pratiques managériales ». L’interprofession souhaite également conforté son attractivité foncière, alors que les Sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural (SAFER) enregistrent un maintien des acquisitions de domaines viticoles (1 520 transactions en 2023, stable en volume, mais en augmentation en valeur avec un prix moyen de 39 900 €/ha, qui croit de 1,8 % par rapport à 2022).
Empreinte carbone
Sujet montant dans la filière vin, l’atténuation du changement climatique va être pilotée progressivement avec le déploiement des outils numériques de WinePilot pour calculer l’empreinte carbone de la filière des vins de Loire à l’échelle régionale et pouvoir l’estimer au niveau des entreprises en 2025. Ce chiffrage permettant par le suivi de son évolution de valider les stratégies de réduction des émissions de gaz à effet de serre.