spagnols comme français, tous les viticulteurs du piémont pyrénéen sont confrontés aux effets du changement climatique. La hausse des températures et la sécheresse perturbent le processus de maturation du raisin et la qualité de leur récolte baisse. « Les taux d’alcool deviennent excessifs, le pH des vins augmente, et les arômes de fruits frais sont souvent remplacés par des notes de surmaturation, confiturées ou même de verdeur », pointent les chercheurs de l'École d'ingénieurs de Purpan, partenaires du projet "Climaroma", visant à mieux évaluer l'impact du changement climatique sur les défauts aromatiques des vins.
Tests de biostimulants
Avec l'Institut agroalimentaire d'Aragon (IA2), l'Institut universitaire de recherche en sciences de l'environnement d'Aragon (IUCA), l'Institut des sciences de la vigne et du vin (ICVV), et l'Institut national polytechnique de Toulouse, les chercheurs vont aussi travailler jusqu’en février 2027 sur des traitements à base de biostimulants issus de déchets agroalimentaires seront pour aligner la maturité technologique des raisins avec leur maturité phénolique, et tenter d'identifier de nouvelles zones viticoles aux climats plus favorables, avec un plan d'action incluant la formation de nouveaux viticulteurs dans la région.
Le projet Climaroma dispose d'un budget total de 951 911 €, financés à 65% par le Fonds européen de développement régional (FEDER), et bénéficie de la collaboration de plusieurs syndicats et organismes de défense et de gestion, tels que ceux des appellations Calatayud, Cariñena, Campo de Borja, Somontano, Rioja, ainsi que de caves, dont Bodegas San Alejandro, Grandes Vinos y Viñedos, Viñas del Vero, et Dom Brialet.