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L’œnotourisme pour compenser la déconsommation de vin ?
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L’œnotourisme pour compenser la déconsommation de vin ?

L’accueil touristique dans les vignobles peut permettre de trouver de nouvelles voies de valorisation des bouteilles : c’est ce qu’a voulu illustrer et démontrer une table ronde à Bordeaux.
Par Colette Goinère Le 09 octobre 2024
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L’œnotourisme pour compenser la déconsommation de vin ?
La table ronde de la CCI ce 7 octobre, avec de gauche à droite : Stanislas Cattiau, Elodie Rolland et Jonathan Turban. - crédit photo : Colette Goinère
C

e lundi 7 octobre, une assistance nourrie était venue prendre quelques recettes face à la baisse de la consommation, dans les locaux feutrés de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux (Gironde). Cécile Terrien, la responsable communication de Vin et Société, a planté le décor. Les chiffres sont sans appel : la consommation de vin par an et par habitant en 1960 était de 127 litres contre 40 l aujourd’hui, soit moins 70 %. « La tendance baissière est structurelle. Le marché français est en déclin régulier » indique-t-elle. Les raisons ? Vin et Société a identifié sept « moteurs » de la déconsommation : à commencer par l’urbanisation et les transformations économiques de la société, la mutation des familles, mais aussi la féminisation de la société. Autre facteur : le rapport au temps qui a changé, ou encore la sensibilité croissante à la santé et au bien être et enfin les nouveaux rapports à la nature et à la naturalité. Et que dire d’une récente étude qui montre que chez les hommes de 18 à 35 ans, ces derniers sentent une pression culturelle qui leur « demande » d’aimer le vin rouge. Une sorte de masculinité. Une pression qui les conduit à se détourner du vin. Cécile Terrien veut relativiser : « malgré tout, le vin reste la boisson "totem" des Français. Le vin c’est local et c’est français ».

La bouffée d’espoir est venue avec le témoignage d’Augustin Baconnet, 24 ans, fondateur de l’application mobile "Bakila" qui permet en un clic de découvrir des savoirs faire notamment dans le vin, près de chez soi.  « La cible 18-35 ans préfère consommer moins mais mieux mais surtout elle veut vivre une expérience, découvrir réserver partager. Le tout au travers d’un support mobile. Il faut être sur un réseau social » prévient-il. Pour cela il préconise la règle des 3C pour susciter du désir : Communication avec une vidéo format vertical ; Créativité avec une scenographie 100 % locale et faite maison ; et Compétence avec une implication authentique des salariés.

Le vin c’est une histoire que l’on raconte

Stanislas Cattiau, directeur général des Cordeliers à Saint Emilion,  a rappelé la stratégie oenotouristique mise en place dans ses locaux : paniers pique-nique, balade en tuk tuk électriques. 700 000 Å“notouristes visitent les 3 kilomètres de galeries souterraines dans lesquelles sont élaborés selon la méthode traditionnelle des vins effervescents depuis 1892. Pour proposer une "expérience", Stanislas Cattiau , DJ à ses heures, a lancé en 2021, de mi-mai à fin août des soirées-concerts DJ conviviales et décontractées en musique au Cloître des Cordeliers, tous les vendredis et samedis soir. De son côté Elodie Rolland du château le Grand Verdus a mis l’accent sur la ginguette qui a lancée en 2021. Histoire de séduite une clientèle locale. De juillet à septembre, tous les vendredis soir, on y vient pour découvrir la gamme des 17 vins du château et profiter de 15 % de réduction à partir de six bouteilles achetées. Jonathan Turban, longue expérience en Nouvelle Zélande,  PDG de Bordeaux Wine Trails,  une agence réceptive qui propose des Wine tours en petits groupes et privés accompagnés de guides locaux, n’a pas maché ses mots : « Le vin c’est une histoire que l’on raconte, un savoir-faire que l’on transmet. C’est un produit simple. Ici on se prend trop au sérieux ».  

Peu de chiffres ont été donnés par les différents témoins sur les investissements, l’équation économique de ces animations. Des recettes au goût d’inachevé.

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Tous les commentaires (6)
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Hervé Lalau Le 14 octobre 2024 à 12:12:45
Tout ce qui peut assurer un revenu aux vignerons est bien venu, mais l'essentiel reste la vente de vin, à des prix de rentabilité. Sinon, on fera visiter des musées de la viticulture, comme on fait visiter des musées de la saboterie ou de la marine à voile, et non des exploitations viticoles. Et à ce propos, il y a-t-il une place pour toutes?
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JennyLloret Le 09 octobre 2024 à 15:59:28
J'y étais, et étant dans le vin depuis 1996 j'ai rien appris !! Même si les échanges étaient intéressants ! On sait déjà tout ça !
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Albert Le 09 octobre 2024 à 13:21:31
J'évoque la question du prix dans mon précédent commentaire, ainsi que les Foires aux vins d'automne. J'insiste, et j'appuie nécessairement sur l'âge et les stigmates évidents - infos renvoyées à notre oeil - de l'appartenance des clients acheteurs à une catégorie sociale plutôt aisée et "confortable" au quotidien. En écrivant celà, je ne m'inscris pas dans une logique X ou Y visant à contester le rôle, les choix, les professionnels des organismes pro. Mais j'ai bien du mal à trouver certains discours crédibles tant qu'il n'y aura pas de données incontestables quant aux limites acceptées par le consommateur "actuel" dans son rapport au vin (rapport prix/plaisir ?).
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bill et boule Le 09 octobre 2024 à 11:02:36
En parlant déréglementation, peut on parler de celle concernant les erp , établissement recevant le public. Il y a 5 ans la région et le département organisaient à Margaux, medoc une reunion sur l oenotourisme . Nous étions venus nombreux mais au fur et à mesure que nous découvrirons les contraintes d un tel statut pour nos domaines respectifs , nous avons majoritairement renonce à ce projet trop cher trop complexe avec l exception notable de deux grands crus classes voisins.En France , l oenotourisme dans les règles devient un sport de riche . Et si tout le monde y va simultanément cet élément de différenciation s évanouira ...mais pas l échéancier de l emprunt mis en place pour le rendre possible hélas.On la résume : spuvent complexe , assez cher si permanent et pas forcément profitable si on inclue le personnel , le matériel les échantillons etc etc . Pour avoir vu l évolution d un Best of wine tourisme medocain , celui ci y a renonce il y a bien longtemps...Les politiques à court d idée sont coutumiers de lancer à la tête des viticulteurs ce type de réorientation, en plus du bio du chanvre ou du panneau solaire : mieux vaut s en méfier car les conseilleurs ne sont pas les payeurs .
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Raffard jean Philippe Le 09 octobre 2024 à 10:25:00
Dommage que la représentante de Vin & Société n'ai pas parlé lors de ce colloque de la campagne européenne VitaeVino « défendre la culture du vin et sa convivialité ». L'engagement militant et culturel autour de la défense du vin est à mes yeux beaucoup plus fort que les recettes des docteurs Diafoirus du marketing numérique. Les actions du château Le Grand Verdus en faveur d'un eonotourisme enraciné localement sont à cet égard exemplaires. Génération Vignerons
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Albert Le 09 octobre 2024 à 07:44:00
Je veux bien admettre que l'oenotourisme ait les faveurs de celles-ceux qui se grattent la tête pour proposer des pistes de nature à enrayer .. un peu .. la déconsommation. Mais est-il encore concevable qu'aucune étude (ou sondage ?) ne soit lancée sur le terrain, afin de cerner, précisément, les points sur lesquels le consommateur "accroche" ? .. Alors que se sont tenues ces derniers jours la plupart des Foires aux vins en GD (ndlr : qui pourra nier que ces rayons n'auront pas été dévalisés ?), il me semblerait curieux que la question du prix du vin, des tarifs pratiqués, de la premiumisation et de ses conséquences n'intéressent personne ? .. la question du pouvoir d'achat est constamment portée au coeur des débats, alors, comment ne pas imaginer qu'un des freins à la consommation ne serait pas désormais parfaitement identifié ? .. J'ai déjà rappelé que le taux horaire "net" du SMIC s'établit à ce jour à 9,23 euros. J'ai pu mettre cet élément en perspective des prix des vins proposés lors de mes visites aux Foires.
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