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Retour au combat des vignerons et agriculteurs du Roussillon
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Pas d'eau, pas de panneaux
Retour au combat des vignerons et agriculteurs du Roussillon

Alors que les vendanges touchent à leur fin, les exploitants des Pyrénées-Orientales rappellent à la ministre de l'agriculture l'urgence de leur situation face à la sécheresse, entre faibles récoltes à répétition et pertes de fonds liées à la mortalité. Plus que retourner les panneaux, ils les ont cette fois confisqués, si bien qu'"on ne sait pas où on va".
Par Olivier Bazalge Le 02 octobre 2024
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Retour au combat des vignerons et agriculteurs du Roussillon
Les panneaux de toutes les communes du département ont été confisqués pour n'être rendus que lorsque des réponses concrètes auront été apportées - crédit photo : JA 66
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omme une piqûre de rappel. Dans la nuit du mardi premier au mercredi 2 octobre, les Jeunes Agriculteurs (JA) et la FDSEA des Pyrénées-Orientales (P-O) « ont organisé une mobilisation d’ampleur de retrait des panneaux d’entrée/sortie de l’ensemble des communes du département », confirme un communiqué matinal commun aux deux syndicats.

"On ne sait pas où on va" - JA66

« L’an dernier on marchait sur la tête, cette année on ne sait pas où on va ! », synthétisent les deux syndicats du département catalan, qui indiquent vouloir provoquer une prise de conscience alors que les agriculteurs sont « en désarroi face à leur situation désastreuse et l’inaction du gouvernement.. Aucune visibilité, les solutions se font toujours attendre ! », enchaîne le communiqué commun. « La situation est absolument catastrophique pour la viticulture comme pour toutes les filières », développe Jean Henric, le président des Jeunes Agriculteurs du département et vigneron coopérateur, « nous serions dans une île ou un territoire de premier plan et les millions tomberaient du ciel, mais là on nous laisse crever sans rien faire ».

La ministre de l’agriculture doit venir nous voir et nous proposer du concret pour sauver ces entreprises

Dix jours après le coup de gueule des responsables viticoles départementaux qui annoncent la fin de la filière vin si les choses ne bougent pas rapidement, c’est l’ensemble des filières agricoles qui se sont retrouvées autour de la relance du mouvement contestataire autour des panneaux de signalisation né fin octobre 2023 dans le Tarn avant de se répandre dans tous les territoires agricoles. « L’élevage et la viticulture sont les deux filières le plus touchées. La sécheresse va engendrer une cinquantaine de millions d’euros de pertes de fonds, mettant en péril caves particulières et coopératives. La ministre de l’agriculture doit venir nous voir et nous proposer du concret pour sauver ces entreprises », ajoute le président de la FDSEA 66 Bruno Vila.

Des aides financières d’urgence et l’aboutissement des projets sur l’eau sont attendus. « Si le gouvernement ne prend pas des mesures de toute urgence, demain nous serons un désert ! », tranche encore le communiqué des exploitants du 66 pour qui « l’heure n’est plus à la discussion mais aux engagements avec effet immédiat ». Ils ne restitueront les panneaux confisqués que le jour où des réponses et des actes concrets seront constatés. Par ailleurs, les JA du département ont fait comprendre ces derniers jours que les tracteurs étaient prêts à ressortir dès les vendanges terminées, ce qui est quasiment le cas en ce début de mois d’octobre. « On retient encore les troupes en attendant que les viticulteurs terminent la récolte, mais sans réponse forte d’ici mi-octobre, tout le monde sera dehors », augure Jean Henric. La mobilisation ne fait que (re)commencer dans les P-O.

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Byron Le 02 octobre 2024 à 14:43:57
"nous serions dans une île...les millions tomberaient du ciel" Les agriculteurs français connaissent une situation dramatique, mais ce genre de propos ne témoignent que d'un cras égoïsme justifiant que les Français se préoccupent bien peu de leur sort. Qu'ils aillent un coup au supermarché "dans une île", payer leurs 4 yaourts 9?, et on verra si les millions pleuvent dans les iles... Taper sur son voisin pour paraitre plus miséreux qu'on ne l'est, ça n'a jamais été très efficace. Mais alors taper sur les territoires les plus pauvres de toute la République pour créer de l'empathie envers le sien, c'est clairement tirer contre son camp: qui a envie d'aider des gens pas fichus de voir plus loin que le bout de leur département? Le pire c'est qu'on sent bien que pour ces gens, les français "dans une île" méritent moins qu'eux, comme s'ils étaient moins français. Et cette xénophobie latente dans les PO est une des raisons pour lesquelles ce territoire est abandonné par la République. Quel gouvernement irait se préoccuper de gens votant à 60% pour des racistes minoritaires?
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