orté par la Chambre régionale d’agriculture Nouvelle-Aquitaine et co-piloté avec la Chambre régionale d’agriculture Occitanie, le projet ADOPTAÉ vise à favoriser le déploiement de la pratique des couverts végétaux en Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, en vigne et/ou en grandes cultures.
C’est dans ce contexte qu’avait lieu la journée technique du 19 septembre. Au programme, être en mesure de répondre aux questions : quel mélange ? Pour quel objectif ? Avec quel semoir et à quelles périodes ?
« Il faut bien réfléchir son itinéraire technique par rapport aux interventions que l’on envisage et en fonction de la raison de la mise en place d’un couvert », explique Violette Aurèle, chargée d'étude gestion durable des sols viticoles à la Chambre d'Agriculture de la Gironde. En effet, les choix de couverts végétaux mis en place ne seront pas identiques selon que l’on veuille améliorer son sol et sa structure, favoriser la biodiversité, réguler maladies et adventices, limiter les pollutions ou encore améliorer la fertilité des sols.
Une fiche technique établie dans un guide proposé lors de cette journée explique, par exemple, que pour :
Contrôler des adventices : privilégiez une espèce étouffante : trèfle, féverole, serradelle. A semer à forte densité.
Structurer le sol : choisir des espèces à racines pivots : radis chinois, navette, féverole.
Revoir son apport d’azote /apport de phosphore : avec les légumineuses, qui fixent l’azote de l’air : trèfle, vesce, féverole. Le lupin améliore la biodisponibilité du phosphore (racines protéoïdes).
Pour effectuer un apport fourrager : les Graminées (avoine, orge) ou les légumineuses (ray-grass, trèfle) si la rotation comporte déjà beaucoup de graminées.
Pour augmenter le taux de matière organique : choisir des espèces produisant beaucoup de biomasse : sorgho, moha, colza, moutarde (viser 5t de matière sèche à l'hectare).
Lorsque l’on décide de se lancer, il faut faire attention aux cycles des espèces en mélange (les cycles courts peuvent grainer avant les cycles longs en mélange, donc poser un problème d’intervention qu'il faudra anticiper), des variétés (précocité, caractéristiques...) et à la taille des graines. Il faut également s’interroger sur la disponibilité des semences.
« Il y a eu des questions sur les choix des mélanges,et comment l'on pouvait s’approvisionner. Comme on voit souvent des féveroles et des mélanges simples, les gens se demandent comment diversifier leurs couverts tout en s’approvisionnant à des coûts intéressants » raconte Violette Aurèle. Plusieurs options : acheter chez un semencier, auto-produire sa semence ou encore se fournir chez un producteur de graines locales « Attention toutefois à la qualité des graines en circuit court ! » prévient la conseillère.
C’est une étape clé d’un semis réussi. « Le travail superficiel du sol permet d’augmenter les chances de réussite d’un couvert » selon certains animateurs interrogés. Il est préconisé de semer avant vendange en utilisant un outil de travail du sol associé au semoir. Privilégiez également un semis dense pour concurrencer suffisamment les adventices, produire suffisamment de biomasse et couvrir le sol sur une surface suffisante.
Suivez notre série reportage autour de la mise en place des couverts dans les vignes sur la plateforme Agriflix.