l semblerait que l'on ne puisse pas dire que le dispositif d’aide à la conversion des terres viticoles soit un franc succès à Bordeaux. D'après les témoignages, les vignerons girondins souhaitant arracher les parcelles sans rentabilité ont du mal à se projeter sur des investissements de moyen/long terme alors qu’ils doivent gérer l’urgence du court-terme. « Ce n’est pas aisé pour les viticulteurs de trouver la capacité humaine et d’investissement pour réaliser cette reconversion » reconnaît-on à la région Nouvelle-Aquitaine, qui évoque les multiples questions soulevées : « vers quelles productions se tourner en prenant en plus en compte le changement climatique, la construction des filières, les débouchés commerciaux, la disponibilité et la formation de la main d’œuvre… » Et la possibilité agronomique des sols anciennement viticoles à accueillir de nouveaux végétaux évoque le conseil régional.
« Quid aussi de la capacité des sols qui n’ont connu depuis des décennies que la monoculture de vigne – avec souvent des accumulations de cuivre par exemple – à recevoir et permettre le développement d’autres plantes dans de bonnes conditions (sensibilité des plantes, rotations nécessaires, potentialité des sols pour les cultures pérennes…) » liste la région, qui annonce missionner sur le sujet Laurence Denaix, la directrice de recherche à l’Unité Mixte de Recherche Interactions Sol Plante Atmosphère de l’INRAE à Villenave d’Ornon (Gironde).