l y a une chose qui irrite Bernard Magrez : « s’entendre dire en permanence qu’il y a mieux que Bordeaux maintenant. Il y a des amateurs de vin dans le monde qui considèrent que dans le très haut de gamme, il y a mieux que Bordeaux. Cela hypothèque l’image de Bordeaux. Alors nous avons pris la décision de présenter notre collection de vins rares », explique l’infatigable entrepreneur.
C’est le 12 septembre dans le luxueux hôtel Meurice à Paris qu’il a présenté ces vins à la presse. Cinq cuvées au total : trois sélections parcellaires dénommées Reconnaissance -un rouge de château La Tour Carnet, un rouge et un blanc de château Pape Clément- et deux assemblages de millésimes -LTC 5, un assemblage de cinq millésimes de La Tour Carnet et PC4, de quatre millésimes de Pape Clément.
Cinq « cuvées très courtes » selon l’expression de Bernard Magrez. En effet, les assemblages de millésimes sont produits à 900 exemplaires et les cuvées Reconnaissance entre 1 200 et 1 600 cols, selon le cas. Une rareté qui a un prix : de 225 € pour Reconnaissance La Tour Carnet à 2 700 € pour PC4 (prix publics conseillés).
Avec les cuvées Reconnaissance, Bernard Magrez souligne l’histoire séculaire de ses deux propriétés et s’inscrit dans la lignée de ses illustres prédécesseurs en l’occurrence Bertrand de Goth futur papa Clément V qui fut propriétaire de Pape Clément de 1299 à 1314, et l’écuyer Carnet propriétaire de La Tour Carnet de 1426 à 1453. Les étiquettes de ces vins rappellent ces faits.
Plus sobres, les étiquettes des deux assemblages ne listent que les millésimes que ces derniers contiennent. Mais elle sont signées de Bernard Magrez pour souligner que c’est bien lui qui les a sélectionnés.
Ces vins destinés à devenir « des icônes mondiales du luxe » seront présentés au négoce en octobre afin qu’il les distribue.