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Quand deux caves se montrent coopératives pour rationaliser et ne plus désespérer
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Sud-Ouest
Quand deux caves se montrent coopératives pour rationaliser et ne plus désespérer

Discuter saturation des outils de production plutôt que d’attendre se désespérer des difficultés de marché et des perspectives d’arrachage : l’union Vinovalie et la cave de Labastide travaillent à des pistes de rationalisation pouvant préfigurer une restructuration de la production tarnaise de vin.
Par Alexandre Abellan Le 13 septembre 2024
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Quand deux caves se montrent coopératives pour rationaliser et ne plus désespérer
Etudiant des rapprochements, les entités restent bien séparées commercialement. - crédit photo : Vinovalie
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ans leurs prémices, les discussions de partenariat entre l’union coopérative Vinovalie (46,5 millions d’euros de chiffre d’affaires) et la cave de Labastide-de-Lévis (11 millions €) témoignent des défis de restructuration de l’amont de la filière viticole face à l’effet ciseaux du ralentissement commercial, de l’inflation des coûts de production et des petites vendanges récurrentes (l’an dernier, les aléas climatiques ont fait tomber la production d’un potentiel de 250 000 hectolitres à 137 000 hl pour Vinovalie et de 60 à 40 000 hl pour Labastide). Si les deux conseils d’administration ont validé il y a neuf mois l’ouverture de discussions explorant des possibilités de coopération, rien n’est concret à date. Les deux entités restent commercialement séparées. Elles travaillent juste à établir le champ des synergies possibles pour pouvoir proposer des évolutions lors des assemblées générales extraordinaires prévues en février 2025, comme l’a révélé la Dépêche.

« On en est surtout au niveau des intentions » rapporte Jacques Tranier, le directeur général de Vinovalie (200 adhérents pour 3 650 hectares de vignes sur les départements de Haute-Garonne, du Lot et du Tarn*), qui se repasse le film : « en décembre dernier, la cave de Labastide s’est rapprochée de nous pour coopérer sur la bulle, comme leurs outils ne sont pas saturés et que nous ne travaillions pas avec eux (nous passions par Rivarose en Provence). On a commencé à coopérer sur ce segment et on a décidé de pousser un peu plus la coopération. »

Plus de raison de travailler ensemble que de se disputer

« La coopération est faite pour coopérer » résume dans un sourire Pierre Arnaud, le directeur de la cave de Labastide (60 adhérents pour 700 ha), alors que 15 groupes de travail se réunissent depuis le début d’année « pour étudier les synergies et complémentarités stratégiques (sur la commercialisation, le marketing, les lignes d’embouteillage, le stockage, la logistique…). L’idée est de ne pas tomber dans la sinistrose mais de réfléchir ensemble pour sortir le vignoble par le haut. » Une collaboration qui a dû dépasser les habituelles guerres de clochers. Jusqu’alors, « on était plutôt chien et chat que partenaires. Les vignerons ont pensé que sur les métiers de l’amont il pouvait y avoir une synergie énorme. Nous avons plus de raison de travailler ensemble que de se disputer » pointe Jacques Tranier.

Être proactif

« Notre idée est d’être proactif dans cette conjoncture en essayant de s’adapter au mieux au contexte de l’amont pour pouvoir investir davantage dans nos capacités commerciales » indique Pierre Arnaud, faisant de la spécialisation dans les métiers et la saturation des outils industriels un objectif d’optimisation de la production coopérative. Avant la crise covid, la cave de Labastide a investi dans un atelier complet de production de vins mousseux et effervescents : de la gazéification aux bulles naturelles (méthodes Charmat, ancestrales et traditionnelles). Avec une rationalisation de l’outil et des coûts de production, « on pense donner des perspectives à nos adhérents » espère Pierre Arnaud, pour qui face aux défis vitivinicoles actuels, la « meilleure solution est de faire quelque chose plutôt qu’attendre. Le statu quo ne va pas permettre de maintenir le foncier. »

Faute de reprise pour les viticulteurs en fin de carrière et de diminution des surfaces pour améliorer la rentabilité des exploitants souhaitant poursuivre, le vignoble du Tarn s’attend à un arrachage conséquent. « Il y aura une déprise, que l’on estime autour de 15 à 20 % sur le territoire sud-garonnais, en rouge. Ce ne seront pas les vignobles les plus jeunes et productifs, il n’y aura pas forcément une baisse en volume égale » brosse Jacques Tranier, qui n’en plaide que plus pour la création de synergies au terme des groupes de travail. « On ne sait pas ce qui sortira du chapeau. L’objectif numéro un est de sortir par le haut des difficultés » poursuit le directeur historique de Vinovalie (depuis la création en 2007), qui mène ici son dernier grand projet avant son départ à la retraite l’an prochain (il accompagne déjà son successeur : Jean-Noël Barrau). Pour la gouvernance, Jean-Luc Constans préside Vinovalie et Alain Fonvieille est le président de la cave de Labastide-de-Lévis.

 

* : Dont 150 coopérateurs dans le Tarn (sites de Técou et Rabastens).

 

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