ppel à l’élargissement du mouvement. « Faire tâche d’huile et élargir le mouvement aux producteurs des autres départements et régions, tous concernés par ces contrôles administratifs oppressants et le poids de la charge administrative permanente ». Joël Choveton, président de la fédération des caves des vignerons coopérateurs de Vaucluse (FCVCV), rappelle l’objectif de la conférence de presse organisée le 5 septembre, suite à la grève administrative votée en février dernier par les 26 caves composant la fédération.
Depuis mars, un courrier précisant cette grève a été envoyé à toutes les administrations, et elles ont toutes placardé ce panneau de grève à leur porte, refusant tout contrôle de la part des administrations, « à l’exception des contrôles concernant les dossiers de subvention, essentiels à la faisabilité de nos investissements », précise le directeur de la fédération Alain Brusset. Celui-ci annonce d’ailleurs travailler à une évaluation du poids financier de ces contrôles pour les caves, afin de montrer à quel point « l’ogre administratif et les plus de 5000 textes que doit maîtriser un directeur de coopérative », dixit Vincent Ratz (directeur de la cave Louérion Terres d’Alliance, à Cucuron), pèse sur les finances et le temps de travail des caves coopératives. « Aujourd’hui, c’est un salarié en plus dédié à ces tâches administratives, et des caves particulières qui doivent recruter des secrétaires pour gérer cet aspect qui nous étouffe ! », renchérit Vincent Ratz.


A l’heure actuelle, aucun refus de contrôle n’a encore mené à des sanctions pour les caves en grève, mais « pas plus tard que cette semaine, nous avons consacré deux jours pleins avec les douanes pour une histoire de 10 ares à 250 €, sur un dossier de 1992 où le plan cadastral n’était pas assez précis ! ». Au moment où les vendanges ont commencé, cet exemple est brandi comme l’illustration du fossé d’incompréhension face à des interlocuteurs des administrations qui ne comprennent pas le métier des vignerons. « Pourtant, la plupart des administrations départementales et régionales nous ont reçu, la plupart de manière compréhensive, mais nous expliquant également que nos dossiers relèvent majoritairement de l’échelon national voire européen, et qu’elles ne pouvaient donc faire grand-chose pour faire évoluer le fonctionnement des contrôles », déroule Joël Choveton.
S’appuyant sur 4 pages d’exemples de lourdeurs administratives (des douanes à la fiscalité en passant par FranceAgriMer), les coopérateurs vauclusiens proposent autant de pages de revendications pour faire bouger les choses. Par les discussions qu’ils ont pu avoir avec leurs homologues d’autres départements, les responsables de la FCVCV se disent confiants quant à l’élargissement de ce mouvement de grève face à l’administration, en appelant également aux caves particulières et pourquoi pas aux autres filières agricoles.
Pourtant du côté de la section des Vignerons coopérateurs de la Coopération agricole, dont la FCVCV n’est pas membre, l’écho résonne moins fort. Sans vouloir commenter ouvertement le positionnement de la FCVCV, des responsables de sections des Vignerons coopérateurs de la Coopération agricole rappellent que le positionnement du syndicat ne va pas dans le sens d'une grève. Des courriers ont été envoyés par le syndicat aux administrations régionales et locales pour demander de la tranquillité pendant les vendanges, mais la grève ne fait pas partie des moyens de lutte envisagés dans le combat de simplification administrative porté suite aux manifestations agricoles de début d’année, .