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Ne laissez plus s’échapper le CO₂ de vos cuves de vin, vendez-le 80 à 100 €/tonne !
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Gaz carbonique
Ne laissez plus s’échapper le CO₂ de vos cuves de vin, vendez-le 80 à 100 €/tonne !

Dès ces vendanges, des vignerons vont pouvoir vendre le CO₂ rejeté lors de la fermentation entre 80 et 100 € la tonne sur une plateforme dédiée. D’abord réservée à Bordeaux, elle sera ouverte en 2025 à l’ensemble des régions viticoles.
Par Marion Bazireau Le 30 juillet 2024
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Ne laissez plus s’échapper le CO₂ de vos cuves de vin, vendez-le 80 à 100 €/tonne !
1 hl de vin rouge vinifié = 8 kg de CO2 rejeté. - crédit photo : Adobe Stock
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ette année, le gaz carbonique dégagé lors des fermentations va pouvoir faire gagner de l’argent aux vignerons. Il leur faudra le vendre sur la plateforme « CO₂ Bio » lancée le 19 août prochain par la start-up bordelaise W Platform en partenariat avec le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB). D’abord réservée aux girondins, CO₂ Bio sera déployée au niveau national courant 2025.

Les vignerons intéressés doivent équiper leur chai de réseaux de captation de CO₂ positionnés à la sortie des cuves en fermentation conduisant le gaz vers une unité capable de l’analyser, le purifier pour qu’il atteigne la qualité alimentaire, comme défini par la norme européenne EIGA, et le comprimer pour qu’il soit stocké dans des bouteilles ou sous forme de neige carbonique. En passant par W Platform, qui commercialise l’offre « CO₂ Winery », faire installer tous ses équipements coûte entre 60 et 120 000 € pour un stock tampon compris entre 400 kg et 2 tonnes de CO2

Une fois le CO2 stocké, il suffira aux vignerons de se rendre sur la plateforme en accès libre, de remplir un formulaire en ligne en indiquant le volume et la forme proposée. Une tonne de CO₂ fermentaire se valorise entre 80 et 100 € la tonne, soit entre 0,64 et 0,8 € par hl de vin rouge vinifié. Les équipes CO₂ Bio promettent de traiter la demande dans les plus brefs délais et de se charger du transport (payé par les acheteurs) d’un point A à un point B via un réseau de transporteurs spécialisés.

Des acheteurs producteurs de tomates ou de spiruline

Les acheteurs pourront être d’autres vignerons souhaitant inerter leurs cuves, optimiser leurs pigeages et remontages, ou injecter du CO₂ dans leur réseau d'alimentation pour mieux rincer leur matériel en réalisant des économies d'eau. Les équipes de CO₂ Bio pense que la plateforme intéressera aussi des maraîchers, comme les producteurs de tomates qui utilisent le CO₂ pour accélérer la photosynthèse et la croissance des plantes, ou les producteurs de spiruline qui en ont besoin pour réguler le pH de l’eau, tout en respectant les normes de l’agriculture biologique. Le biogaz sert également à remplir des extincteurs et à conserver les fruits au froid.

« Nous sommes fiers de lancer cette initiative qui transforme une contrainte RSE en une opportunité économique pour les vignerons, déclare Matthieu Planté, co-fondateur de CO₂ Bio. Notre plateforme offre une solution innovante pour valoriser le CO2 fermentaire, soutenant ainsi les efforts de durabilité du secteur vinicole.

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Tous les commentaires (1)
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MG Le 31 juillet 2024 à 18:12:07
Si j'ai bien compté, il me faudra 150 ans pour toucher le premier bénéfice.
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