ini le gaspillage, et bonjour le stockage... automatique ! Après le lancement officiel de l’offre CO2 Winery l’an passé au salon Vinitech, l’entreprise CO2 Winery complète son offre de captation et de valorisation du CO2 fermentaire avec la CO2 box.
Fabriquée sur mesure et installée après le réseau de captation du CO2 fermentaire, cette box permet désormais d’analyser la qualité du CO2, de le purifier puis de le comprimer entre 20 et 200 bars en fonction des usages souhaités. Son principal client, le château Latour (grand cru classé en 1855 à Pauillac), en est déjà équipé. « Avant, c’était un opérateur qui vérifiait la qualité du CO2 et qui s’occupait de le comprimer. Désormais, avec la CO2 box, tout est automatique » explique Matthieu Planté, directeur associé de CO2 Winery.


« Avec cette box, on va configurer la qualité de CO2 que l’on souhaite. Le principal ennemi du CO2, c’est l’oxygène et lors des ouvertures de cuve pendant le levurage ou lors des remontages, le CO2 va être pollué. Si on n’a pas la qualité requise, on le rejette à l’extérieur ». Le CO2 peut être ensuite stocké en bouteilles ou via un réseau de distribution qui permet ensuite d’alimenter le chai. Des économies à la clé puisque l’on estime que 8 kg CO2 par hL sont émis naturellement une cuve de vin rouge en fermentation dont 50 à 75 % peut être récupéré.
« La box permet également de stocker le CO2 la nuit, lorsqu’il n’y a pas de remontage et qu’il n’est pas pollué par l’oxygène » précise Matthieu Planté qui ne manque pas de rappeler le premier atout de cet investissement : la sécurité du personnel.
Si l’inertage des cuves ou l’utilisation de neige carbonique sont les principales utilisations du recyclage de CO2, ce ne sont pourtant pas les seules. La gazéification de l’eau par le CO2 permet de réduire la consommation d’eau en augmentant ses capacités de rinçage. « Quand on gazéifie l’eau, on injecte 2g/L de CO2. On va accroître les capacités de rinçage en baissant le pH de l’eau à 5 et diminuer les temps de rinçage par deux d’une cuve désinfectée à la soude » indique Matthieu Planté.
Pour l’ensemble de l’offre, il faudra compter un investissement compris 60 et 120 000 € pour un stock tampon compris entre 400 kg et 2 tonnes de CO2. L’entreprise espère également proposer prochainement une offre de location pour ses futurs clients.