e vignoble du Sud de l’Ardèche a été secoué par un orage bref mais très violent dans la soirée du jeudi 11 juillet. « Pendant 30 minutes, c’est comme si un karcher avait pulvérisé des grêlons à l’horizontal au ras du sol » image Philippe Dry, directeur général de la cave des Vignerons Ardéchois.
Comme souvent, la tempête a démarré dans le piémont des Cévennes. « La grêle a fait des sauts. Elle est d’abord tombée sur quelques hectares à Lablachère, avant de rebondir à Vinezac, où quelques parcelles sont abîmées à 80 % » retrace Ludovic Walbaum, président de la fédération ardéchoise des Vignerons Indépendants. La grêle a surtout fait des dégâts dans la vallée de Saint-Sernin à Alba-la-Romaine. « 800 hectares sont impactés, notamment sur les communes de Vogüe, Lavilledieu, Saint-Germain, Villeneuve-de-Berg, Saint-Jean-le-Centenier, Saint-Pons, Aubignas, et Alba, décrit José Guzman, conseiller viticole pour la Chambre d’Agriculture d'Ardèche. La grêle n’a ni épargné les toits des maisons, ni la vigne. C’est un coup de massue pour les vignerons qui avaient passé de longs mois à traiter pour contenir le mildiou » regrette-t-il.


« J’ai croisé un adhérent hier au festival d’Alba qui a tout perdu sur 30 hectares. Pour lui, comme pour beaucoup, ça a été très dur de se faire rincer en 30 minutes alors qu’il avait énormément travaillé cette année, et que la pression mildiou allait enfin se calmer avec le retour de la chaleur et la véraison des raisins » reprend le directeur des Vignerons Ardéchois.
Selon Philippe Dry, les grêlons tombés jeudi dernier étaient de plus petite taille que ceux ayant ravagé les vignes de Valvignères en 2021. « Ils n’ont a priori pas cassé autant de bois » explique-t-il, également rassuré que le retour du beau temps ait empêché la situation sanitaire de se dégrader.
A l’échelle des 6 000 hectares de la coopérative, la récolte devrait rester correcte. « Sur le papier tout allait bien jusqu'ici et notre vignoble couvre plusieurs secteurs, confirme Philippe Dry. Nous n’allons pas manquer de raisin, surtout dans le contexte économique que nous connaissons. »