es vins à faible degré d’alcool ? « On ne laisse pas passer le train » pose Éric Paul, le président du comité des vins IGP de l'Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO). Réunie ce mardi 2 juillet, l’instance a validé la demande d’expérimentation des IGP Atlantique et Méditerranée pour essayer la flash détente sur moût en cours de fermentation afin de réduire la teneur en alcool. Cette opération s’inscrivant dans la réglementaire actuelle des 20 % de possibilité de correction du degré d’alcool et un Titre Alcoométrique Volumique conforme au plancher de 8,5°.alc. « L’autorisation est faite à titre expérimental, pour voir si la technique pourrait être utilisée pour avancer sur la réduction de la teneur en alcool » indique Éric Paul.
« Essayons ! Nous sommes là pour aider les metteurs en marché. Certains ont fait l’essai et ça n’a pas trop mal marché » rapporte Jean-François Bruère, le président du syndicat IGP Pays de l’Atlantique. Au-delà de ces tests, l’IGP régionale est intéressée par la désalcoolisation partielle en deçà des 8,5°.alc actuellement réglementaires. « Mais le problème, c’est que l’on est en France. Dès que l’on veut bouger quelque chose, ça va demander deux ans… » craint-il.
Concernant la désalcoolisation partielle, le comite IGP vient de finaliser un guide pour que les Organismes de Défense et de Gestion (ODG) puissent modifier leurs cahiers des charges pour descendre jusqu’à 6°.alc en IGP (et déclencher un Dispositif d’Évaluation des Innovations en dessous). En attendant de prochaines demandes d’ODG, le comité IGP a demandé que la déslacoolisation partielle puisse être autorisée en certification biologique, pour qu’un vin IGP désalcoolisé puisse conserver son label AB. Le comité demande également l’autorisation d’assembler un vin désalcoolisé partiellement avec un vin classique : « ce n’est pas possible avec la réglementation actuelle » regrette Éric Paul.
Pour les vins à faible degrés, la gamme du low alcohol, « tout le monde n’en fera peut-être pas, mais ceux qui le voudront pourront en faire. Il faut rajouter des cordes à notre arc, le moins d’alcool en est une » conclut Éric Paul.