ans le Gard et le Vaucluse, la pression exceptionnelle de mildiou favorisée par un climat tropical a eu raison de plusieurs pieds de variétés résistantes. « Nous sommes en train de réaliser une cartographie précise mais les techniciens de Chambres d’agriculture nous ont rapporté des symptômes sur des parcelles plantées sur sols profonds dans des bas-fonds où l’humidité est importante en sortie de nuit » rapporte Eric Chantelot, directeur du pôle Rhône-Méditerranée de l’Institut français de la vigne et du vin (IFV).
Les investigations sont en cours pour expliquer le phénomène. « Nous sommes en train de récupérer les historiques mais il semble à première vue que les traitements recommandés ont bien été réalisés ». Des analyses vont également être réalisées pour vérifier que le mildiou n’a pas contourné la résistance de ces variétés. Les résultats sont attendus d’ici quelques semaines.
Dans les parcelles touchées, l’IFV et Inrae demandent aux viticulteurs d’assurer une couverture phytosanitaire équivalente à celle conduite dans les parcelles de variétés sensibles au mildiou, en alternant les modes d’action des substances actives et en privilégiant les substances multi-sites. « Cette protection à caractère exceptionnel sur les vignes résistantes doit être maintenue tant que les risques de contamination restent très élevés » précise Eric Chantelot.
Dans les parcelles de variétés résistantes indemnes de symptômes, la surveillance doit être renforcée. « Si la pression parasitaire reste de haut niveau il faudra y envisager un traitement supplémentaire à ceux déjà effectués » indique Eric Chantelot.