n Champagne, l’heure est à la prudence. Les ventes du prestigieux effervescent marquent le pas. Et l’effet s’en ressent sur le foncier. De janvier à mi-juin 2024, le nombre d’hectares de vignes échangé a ainsi reculé de 9 % dans la Marne et de 36 % dans l’Aube, comparé à l'année précédente sur la même période. « Dans la Marne les surfaces échangées ont baissé mais la valeur des échanges a augmenté de 10 %. C’est lié au fait que proportionnellement, il y a eu plus de ventes en grands crus et en premiers crus où les prix sont élevés et moins de ventes dans les crus secondaires où les prix sont plus bas. D’où une augmentation de la valeur alors que le nombre de transactions a baissé », explique Olivier Baranski, directeur opérationnel à la Safer Grand Est. Selon l'expert cette baisse des transactions dans la Marne n'est pas inquiétante. "On revient sur un marché classique alors que pour les six premiers mois de 2023, on était encore sur une dynamique postcovid avec un marché très soutenu".
Une dynamique exceptionnelle dans l'Aube en 2023
Dans l’Aube, la situation est un peu différente car non seulement les surfaces baissent mais aussi la valeur des échanges qui recule de 40 %. « Dans ce département les prix sont plus homogènes donc logiquement si le nombre de transactions baisse, la valeur des échanges baisse également. Cette régression fait suite à une année 2023 où la dynamique a été exceptionnelle dans l’Aube. Là on a juste un retour à la normale », précise l’’expert. Et de conclure "« Après deux années de surchauffe, on assiste à un retour à la normale, boosté par l’inquiétude des opérateurs face au marché du Champagne qui se replie ».