ix ans déjà. La résidence annuelle d’artistes de la maison Ackerman (associée depuis 2015 à l’abbaye royale de Fontevraud) célèbre son dixième anniversaire depuis le 23 mai avec un « coup de folie ». C’est précisément le titre de l’installation architecturale signée par le duo de designers Barreau & Charbonnet pour succéder à l’installation céleste de François Réau en 2023, dans les caves troglodytes de la maison de fines bulles de Loire.
Avant lui, Julien Salaud, Vincent Mauger, Bertrand Gadenne, Séverine Hubard, les frères Chapuisat, le couple Audrey Guimard et Julien Colombier, Makiko Furuichi ou l’entité A.I.L.O ont célébré cette démarche de valorisation des caves saumuroises de Maison Ackerman, aujourd’hui appelée Résidence Ackerman-Fontevraud. Grâce à cet évènement annuel, la Maison ligérienne accentue encore la position oenotouristique de référence que lui confèrent « ses impressionnantes caves troglodytiques aménagées dans d’anciennes carrières de tuffeau, qui offrent des conditions idéales pour l’élevage de ses vins et qui servent d’écrin à la Résidence Ackerman-Fontevraud », rappelle un communiqué.


Avec la volonté de soutenir les nouvelles formes d’expression plastique, c’est un duo de designers nantais qui a été sélectionné pour cette édition 2024, Nicolas Barreau et Jules Charbonnet, sur la base d’un appel à création « demandant à revisiter le motif nostalgique du kiosque à musique dans un projet d’installation pouvant permettre l’organisation de performances », retrace un communiqué. De cette démarche créative est né « le coup de folie », « rêverie qui entremêle les inspirations, les échelles, les matières et les références », développe un communiqué. Si l’œuvre entre ciel et terre de François Réau l’an dernier trônait au cœur des caves troglodytes, la production du duo d’artistes de 2024 prend place au milieu des arbres centenaires du parc historique de la Maison Ackerman.
‘Le coup de folie’ est un hommage au kiosque historique de la Maison Ackerman-Laurance lors de la XIIIème Exposition industrielle de Bordeaux en 1895. Cette interprétation architecturale mêle « les inspirations nostalgiques des anciens kiosques à musique à un tohu-bohu onirique qui entremêle les échelles, les matières et les références entre art déco, chinoiseries et Bauhaus », valident les artistes par communiqué. La référence vinique prend toute sa place dans l’œuvre, avec la disposition de « 230 tuiles de verre, soit 2 115 bouteilles de 75 cl fendues en deux dans le sens de la longueur et fixées à la charpente, assurent la couverture de l’ouvrage ». A visée expérientielle, l’exposition de cette pagode revisitée est programmée pour 5 ans, pouvant servir à des performances, concerts ou dégustations.