menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Viticulture / Les vignerons face à la plus forte pression mildiou depuis 20 ans
Les vignerons face à la plus forte pression mildiou depuis 20 ans
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Sancerre
Les vignerons face à la plus forte pression mildiou depuis 20 ans

Tous les efforts des viticulteurs ne suffisent pas à empêcher la maladie de gagner les grappes. Depuis le débourrement, les vignobles de Sancerre, Pouilly, Menetou-Salon, Quincy, Reuilly, des Coteaux-du-giennois et de Chateaumeillant ont reçu 25 pluies contaminatrices.
Par Marion Bazireau Le 01 juin 2024
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
Les vignerons face à la plus forte pression mildiou depuis 20 ans
Les vignerons ont dû mal à gérer les traitements et l'herbe lors des rares éclaircies. - crédit photo : François Dal
L

e vignoble sancerrois subit les conséquences d’une météo exceptionnellement pluvieuse. « On a eu une première sortie de taches, une deuxième, une troisième, une quatrième… Et comme on le pressentait, malgré tous les efforts des vignerons, le mildiou commence à prendre les grappes et à devenir ingérable sur certains secteur ». Encore en bottes ce vendredi 31 mai, Marie Thibault attend désespérément que la météo vire au beau. « Tout le monde en a marre. Les bio qui couvrent un tiers des 6000 ha du vignoble en sont déjà à 7 voire 8 traitements et ne trouvent plus de créneaux pour gérer l’herbe » témoigne la conseillère viticole pour la Sicavac.

« L’année est très très compliquée. Depuis un mois et demi nous nous disons que si le beau arrive les dégâts resteront limités mais nos espoirs s’amenuisent » confirme son chef de service François Dal.

25 pluies contaminatrices

Depuis le débourrement, les vignobles de Sancerre, Pouilly, Menetou-Salon, Quincy, Reuilly, des Coteaux-du-giennois et de Chateaumeillant ont reçu 25 pluies contaminatrices. « C’est du jamais vu en 20 ans, affirme François Dal. Le précédent record datait de 2017 avec 16 pluies contaminatrices, et en moyenne nous ne sommes qu’à 8 ». Depuis octobre, le cumul des précipitations s’élève à 950 mm, contre 750 d’habitude.

Viticulteur en raisonné sur 14 hectares à Sainte Gemme en Sancerrois, Jérôme Godon a utilisé un herbicide chimique pour ne pas se laisser déborder par l’herbe et a déjà dû sortir 5 fois dans les coteaux les plus sensibles au mildiou. « Je n’ai pas voulu prendre de risques, même si j’ai la chance de pouvoir utiliser des produits qui tiennent la route » explique-t-il.

Ce 31 mai, les vignerons attendent encore la sortie de symptômes de 9 pluies contaminatrices (80 à 100 mm selon les secteurs). « En ce moment, les dégâts qui apparaissent sur grappes font suite aux pluies du 5 mai. La grosse sortie de taches sur feuilles qui fait suite à l’épisode du 14 mai va aussi générer des sorties sur grappe » détaille François Dal. Le pinot noir est le cépage le plus touché par le mildiou. « Il y aura forcément des pertes de récolte, annonce le technicien. Nous espérons qu’elles ne dépasseront pas 20 à 30% à l’échelle du vignoble. Dans ce cas, nous aurions encore assez de vin car le potentiel de départ était bon ».

Aucune tache sur les cépages résistants

Même si le millésime est compliqué, Jérôme Godon se rassure en se rappelant que la qualité se joue vraiment du 15 juillet au 15 septembre. « Cette année ce sera surement même plus tard, car en ce moment la vigne n’évolue pas ». Il espère aussi que cette année fera avancer son appellation sur la question des cépages résistants. « Mes pieds de floréal, souvignier gris, sauvignac, voltis, artaban et vidoc ne présentent aucune tache alors que je ne les ai traités pour la première fois que mardi en encadrement de la fleur ! » insiste-t-il.

Quadrillant avec ses 5 autres collègues tout le Centre-Val-de-Loire, Marie Thibault redoute en plus du mildiou une explosion du black-rot. « Les symptômes sont pour l’instant minimes mais il y a au moins une tache dans toutes les parcelles » assure-t-elle. « Je n’en avais pas vu autant depuis 2005 » appuie François Dal. Les vignerons devront aussi surveiller l’oïdium si le temps se réchauffe mais que le ciel reste couvert.

 

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Soyez le premier à commenter
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous

Pas encore de commentaire à cet article.
vitijob.com, emploi vigne et vin
Gironde - CDD Château de La Rivière
Vaucluse - CDI PUISSANCE CAP
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Viticulture
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé