our protéger la vigne des attaques de mildiou, le traitement au moyen d’un produit cuprique s’impose. Parmi la multitude de solutions à sa disposition, le viticulteur aura le choix entre cinq formes de cuivre distinctes.
Ces formes, utilisables en Bio comme en conventionnel, diffèrent en fonction de la méthode d’obtention et d’une éventuelle neutralisation (à la chaux, la soude ou l’ammoniaque) :
1. Cu2O : l’oxyde de cuivre est la seule forme à provenir d’une dissolution du cuivre sans attaque acide
2. Cu(OH) 2 : l’hydroxyde de cuivre résulte du cuivre attaqué à l’acide sulfurique, puis neutralisé à la soude
3. Le cuivre tribasique est obtenu par attaque du cuivre à l’acide sulfurique, puis neutralisé à l’ammoniaque
4. La bouillie bordelaise améliorée est obtenue par attaque du cuivre à l’acide sulfurique et sa neutralisation à la chaux
5. Cu2 CL(OH)3 : l’oxychlorure de cuivre résulte d’une attaque à l’acide chlorhydrique
De nombreuses études au laboratoire et au vignoble ont été réalisées afin de comparer l’efficacité de ces différentes catégories de cuivre. Toutes arrivent à la même conclusion : il n’y a pas de différence d’action et d’efficacité sur vigne entre les différentes formes de cuivre. De même, l’association de différentes formes cupriques n’assure pas une meilleure protection que ce soit sur feuille ou sur grappe.
C’est davantage la formulation des produits cupriques que leurs différentes formes qui induisent des différences d’actions. Les dispersants favorisent l’homogénéisation de la solution, évitant ainsi les risques de bouchage des buses du pulvérisateur et limitant les variations de concentration de cuivre au moment de l’application sur vigne. Les tensio-actifs améliorent l’étalement de la bouillie sur la feuille et garantissent une bonne couverture, facteur essentiel pour un produit de contact comme le cuivre. Sans oublier le fait que les co-formulants jouent le rôle de cire protégeant le cuivre des lessivages dus aux pluies. Enfin la taille et la forme des particules de cuivre joue également un rôle capital. Elles doivent être assez petites pour libérer les ions et améliorer la dispersion, mais pas trop fines non plus pour éviter les effets phytotoxiques. Cette granulométrie très précise est contrôlée au broyage ou au cours des procédés de fabrication. A noter que chez Certis-Belchim, Nordox 75 WG est un anti-mildiou 100 % d’origine naturelle, co-formulants compris.
La formulation des fongicides à base de cuivre semble être un des facteurs gage de leur efficacité pour lutter contre les maladies de la vigne.
Le sujet du cuivre vous intéresse ? Vous voulez en savoir plus sur les doses, la question de l’efficacité des produits en fonction de leur formulation, la résistance au lessivage, les effets sur les autres pathogènes, la réglementation, la gestion des traitements en fonction de la pression mildiou ? Accédez à la suite de l’article et plus encore, d’un simple clic : Protection de la vigne contre le mildiou : Le cuivre n’a pas dit son dernier mot.