i les visiteurs passant devant le stand des vignobles Vellas à Vinexpo Asia (Hong Kong) sont interpellés par la bouteille jaune "You suck my duck", le PDG du groupe familial (14 domaines pour 350 hectares de vignobles et 4 millions de cols commercialisés) préfère mettre en avant sa cuvée spéciale Jeux Olympiques : "Citius, Altius, Fortius". Reprenant le profil du Discobole et la devise olympique (plus vite, plus haut, plus fort), ces étiquettes de vins rouges et rosés en Pays d’Oc IGP reprennent la création d’un street-artiste pour accompagner les JO cet été. Avec un prix de vente conseillé de 8 à 9 € en grande distribution, cette cuvée s’intègre dans les plus de 600 références originales proposées par le vigneron-négociant qui ne manque pas d’imagination pour créer des étiquettes modernes et décalées.
« Au début, il y a vingt ans, c’était compliqué » de proposer des étiquettes iconoclastes reconnaît Nicolas Vellas, qui s’est désormais fait une spécialité en la matière, tirant partie de la plus grande liberté du Languedoc sur ce créneau : « nous sommes moins contraints qu’à Bordeaux où les clients sont moins réceptifs à des étiquettes funky. Nous vendons des Côtes du Rhône où l’on ne peut se lâcher de la même manière ». Faisant tout ce qui lui passe par la tête, Nicolas Vellas inspire d’autres opérateurs, mais si « beaucoup d’autres font [des étiquettes décalées], ça ne marche pas toujours comme ils ne sont pas attendus dessus. Quand on vient nous voir, c’est pour des étiquettes spéciales. »
Iconoclaste dans la forme de ses packagings, la gamme Vellas se veut qualitative dans le fond de son contenu : « un vin moyen avec une étiquette normale ne va déranger personne. Mais si nous avons un produit décevant dans une étiquette originale, nous sommes directement descendus » rapporte Nicolas Vellas. Alors que le marché des vins se contracte sur tous les réseaux commerciaux, l’enjeu n’est pas tant volumique que qualitatif pointe Nicolas Vellas, qui vise toujours plus vite, plus haut, plus fort.