a Cuma "Terres de Meunier" a mis en route ses deux Bakus du constructeur Vitibot ce lundi 13 mai à Cuisles (Marne). Sur les 177 robotos viticoles Bakus en fonction en France, c’est l'une des premières fois qu’un Bakus est détenu par une Cuma. « En voyant travailler l’outil, j’ai pensé qu’il fallait s’organiser de manière collective, témoigne Cédric Moussé, viticulteur à Cuisles et président de la Cuma. J’ai appelé les douze collègues du village qui ont le plus de vignes et en un après-midi j’avais onze réponses positives. Le douzième a répondu oui après la première démonstration, qui a eu lieu en juin 2023 ». La Cuma regroupe 17 domaines viticoles cultivant 30 ha et plus de 100 parcelles sur trois villages voisins : Cuisles, Belval sous Chatillon et Jonquery.
Pour cette première année, les Bakus ne feront que du travail du sol. Le rognage sera peut-être testé l’an prochain, mais pas la pulvérisation. Les robots ont coûté 200 000 € HT chacun, équipé et cartographié. 50 % de l’investissement est pris en charge par une subvention de FranceAgriMer et une autre de la commission équipement du Comité Champagne (CIVC). Chaque viticulteur devra payer chaque année entre 2 000 et 2 500 €/ha. « Le travail du sol, c’est la tâche la plus facile à faire ensemble car on fait tous la même chose, complète David Faivre, vigneron à Belval-sous-Chatillon, également à l’initiative du projet. Je passe deux mois par an à faire du travail du sol. C’est long et pénible. Avec le Bakus, c’est moins dangereux et on n’a pas besoin de tractoriste. Il suffit d’avoir un smartphone pour le piloter. Dernier avantage, c’est mieux pour le bilan Carbone » comme les Bakus sont électriques.
Le fonctionnement de cette Cuma sera regardé de près par la filière, dans l’objectif de la dupliquer dans d’autres villages champenois. « Si tout se passe bien dans l’un des terroirs les plus difficiles de la Champagne, avec de fortes pentes et des terres argileuses, cela devrait aller ailleurs ! » résume Cédric Moussé.