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Cahors piste

Par Alexandre Abellan Le 03 mai 2024
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024 pose une question de vigne ou de mort économique dans de nombreux territoires français. Si les problématiques de surproduction/sous commercialisation/dévalorisation des vins de Bordeaux, du Languedoc et de la vallée du Rhône sont bien identifiées par les pouvoirs publics, il semble qu’il y ait un sacré trou dans la raquette avec le manque d’écoute dont se dit victime le Lot. Faisant face à une véritable escadrille d’ennuis climatiques (4 gelées, du mildiou et de l’échaudage depuis 2017), à laquelle s’ajoutent les enjeux de la transition écologique (notamment en cas de forte pression phytos), ou le défi du renouvellement de générations d’exploitants (la concentration des domaines supplante les installations), le Lot se trouve au même croisement des risques et opportunités que le reste du vignoble français. Mais parmi les bassins spécialisés dans le vin rouge, Cahors a la particularité de manquer de production à cause des aléas, ce qui sape sa capacité à financer son adaptation au changement climatique et à préserver sa production... Un cercle vicieux qui pourrait laisser un grand nombre d’opérateurs sur le carreau.

La grogne montant face à l’impression d’être laissé pour compte, Cahors semble être au bord de l’implosion. A défaut d’une mobilisation des pouvoirs publics à la hauteur (en témoigne le cas d’école du sous-dimensionnement du fonds d’urgence), l’intelligence collective permet cependant des réflexions poussées au sein des syndicats et de l’interprofession pour s’en sortir : investir dans la lutte antigel, améliorer les profils produits, développer la présence numérique… Manque la main tendue pour relever un vignoble qui se sent de plus en plus à terre. Si les défis à relever sont nombreux, leur traitement rapide permettra de remettre sur selle une filière d’avenir dont l’état ne peut aller qu’en s’aggravant faute de remèdes. Il y a d’autant plus urgence que « la difficulté de réussir ne fait qu'ajouter à la nécessité d'entreprendre » écrit Beaumarchais dans le Barbier de Séville.

 

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Tous les commentaires (7)
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pg Le 04 mai 2024 à 10:00:39
Si , comme une étude relayée dans ces colonnes le prouve , le vin est toujours la boisson préférée des Français, c' est un pont d' or qui s'ouvre à nous .... A moyen terme . La communication de chaque appellation dans son coin , avec ses propres deniers , doit être revue . Le but n' est plus de faire boire du Cahors ou tout autre AOP , mais de faire boire du vin. La communication , pour être visible et efficace, nécessite qu'une grande partie de ces moyens soupoudrés , aux retombée invisibles , remontent au niveau national . Ainsi pourront-être lancé des campagnes d' envergures capables d' inverser cette déconsommation. Elle n' a rien de fatale. Les retombées ne seront pas pour tout de suite . Mais , si l'on veut que nos enfants reprennent le flambeau , il va falloir réagir et cesser le chacun pour soi. Le problème de la conso de vin est sociétal. Le besoin de consommer se crée par la com. Communiquons avec les moyens à la hauteur des enjeux. Et s'il y a une phrase à retenir dans cet édito c' est bien celle de Beaumarchais :"la difficulté de réussir ne fait qu'ajouter à la nécessité entreprendre". Merci Alexandre . Je vais faire de cette citation ma devise ! Elle me fait du bien . Elle me correspond.
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bill et boule Le 04 mai 2024 à 04:28:40
Le Lot, Cahors , l entre deux mers , le reste du bordelais : on reste confondu par la gravité de la situation sur le terrain et l apparente inertie des pouvoirs publics qui ne savent pas se départir de leur mode de travail qui reste helas en silo. Les préfets ont fait le job d être à l écoute des viticulteurs , Bercy à sermonne les banquiers avec le résultat que l on sait , Les magistrats des procédures collectives ont du travail et le tandem en charge de l agriculture est à nouveau inaudible. Matignon distribue des miettes puis l Elysee reporte tout à un an donc debut 25 ...pendant que l hémicycle travaille sur la nouvelle Loi. La concurrence hémisphère sud et italo espagnole n à rien à craindre des vins français ... et continue à gagner en parts de marché, en gd comme chez les cavistes et les cartes de restaurants. La vente continue pendant les travaux ...et la contribution de la filière viti est à suivre de près avec une réduction des volumes, une augmentation relative de la valeur : l hyper premiumisation est elle un objectif assume ou un mal subi ? Dans tous les cas , la casse sociale est en vue , du moins si rien n est fait rapidement. Coordination comme Confédération sont les seuls probablement à pouvoir klaxonner à nouveau avant la vendange du millésime 2024 . Peut-être le résultat des élections Bruxelles puis les jo de Paris permettront à l agriculture de rédevenir une priorité : à l évidence elle ne l est plus dans l esprit de beaucoup .
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Arthur Le 03 mai 2024 à 20:04:31
Oui la polyculture ou la diversification, terme devenu à la mode depuis un certain temps et tant prôné par nos maîtres à penser, ça ne se fera pas d'un coup de baguette magique ; investissement nécessaire mais avec quel argent, pour quel débouchés, sur quel terrains ?...
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Vma Le 03 mai 2024 à 16:33:52
Merci du complément d'arthur Ainsi que de la précision de sbs. Mon propos était un tantinet ironique sur la polyculture. Mais l'analyse est bonne, il faut un plan généralisé pour permettre la diversification. La conclusion ne me semble pas adéquate. Les anciens doivent vivre leurs fin de vie apaisés par la dignité de notre combat et nos enfants souhaitant embrasser notre métier méritent notre lutte quotidienne... C'est les manches relevées que l'agriculture perdurera... Mes mots traduisent les maux surtout ceux de l'Entre-deux-Mers ravagés par le Midiou, ceux ou les écoles ferment, les transports en commun ne viennent pas, les artisans et les entreprises en rapport avec la viticulture souffrent aussi, celles des petits moyens de communes rurales où les commerces sont absents... C'est un pan de l'économie qui se meurt et nous avec si nous ne recevons pas d'aides tangibles et de solutions pérennes avec une vision générationelle à minima... Je ne fais jamais de politique, mon propos ne vaut que mon ressenti mais c'est l'affaire de tous et pas seulement celle de notre profession...
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sbs Le 03 mai 2024 à 14:05:00
@ Vma : revenir à la polyculture ? Belle idée mais un tantinet utopiste de nos jours.C'était valable il fut un temps , quand il y avait bcp de main d'oeuvre gratuite dans les campagnes , mais aujourd'hui ? Au printemps , travailler les vignes , faire les foins et ramasser les asperges en mm temps , fallait que la météo vous aidassent grandement aussi ... "Que dire à nos parents, que dire à nos enfants ? " :aux derniers :"allez voir ailleurs" , aux premiers : "pardon".............
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Arthur Le 03 mai 2024 à 13:36:54
Le commentaire de Vma est à mettre en éditorial de chaque quotidien de nos régions viticoles. Je n' ai rien à y ajouter. Bon courage à tous.
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Vma Le 03 mai 2024 à 12:55:54
Identifier les problèmes des aoc type Bordeaux, c'est bien. Laisse Cahors et d'autres à part, c'est infâme. Ce n'est pas un concours entre agriculteurs à qui prendra la première place pour mourir le premier ! Et si nous reparlions aussi de l'Entre-deux-Mers, pareillement anéantie en 2023 par le Midiou implacable, intraitable comme une toile d'araignée gigantesque qui se développait avec les aléas climatiques et qui n'a toujours pas été pris en compte par les assurances comme dommage collatéral aux conditions météorologiques subies avec chagrin comme dans d'autres régions victimes! Les pansements ne soignent pas les plaies. Les annonces ne valent pas versement sur les comptes bancaires déjà écarlates. Les banques qui étaient nos chers alliés freinent des deux fers. Le fer rouge pour nous dire que nous n'aurions pas dû investir autant, le fer noir pour nous dire que nos biens ne valent plus rien sauf si c'est à bâtir... Mais alors, la, c'est la double peine encore. La campagne se transforme ou se meurt ? Le paysan dévient l'intrus, le pollueur, l'assassin en puissance pour certains qui ne comprennent ni nos usages ni les normes. Il a fallu investir pour travailler tous les jours. Ce n'est pas un passe-tempsde jardinage , c'est un métier de générations... Que dire à nos parents, que dire à nos enfants ? Comment vivre nous même avec ce poids, celui de notre condamnation ? Qui comprend enfin que l'agriculture dont la viticulture est un maillon ne doit pas mourir pour de multiples raisons mais au contraire permettre de fournir de l'emploi et des revenus. Nous voulons juste vivre de notre travail quotidien, nous développer dans de bonnes conditions et offrir un avenir à la campagne... La diversification est une solution envisageable ? Revenir à la polyculture. C'est une idée intéressante à condition d'obtenir le temps et l'argent de la transition. Ce n'est pas possible sans aides. Ce n'est pas comme monter un meuble en kit après l'avoir acheté à crédit. Pour que nos campagnes permettent de vivre, de se nourrir, de se loger, de divertir, de profiter des spectaculaires et diverses paysages et produits français, il est urgent de prendre efficacement en main le dossier général. Autrement la course contre le temps qii passe est perdue d'avance et la médaille brillera sur le cercueil de l'agriculture !
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