etit coup de pression. « L'ensemble des acteurs de la filière Cognac et les représentants de toutes les activités économiques qui en dépendent, attendent beaucoup de l'échange qui aura lieu entre les présidents français et chinois lors de la visite d'État du lundi 6 mai » annonce un communiqué du Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC), qui appelle à une résolution diplomatique immédiate de la menace commerciale larvée dans l'ouverture ce 5 janvier d'une enquête antidumping chinoise sur les eaux-de-vie de vin européens (essentiellement des spiritueux français, à 95 % Cognac et Armagnac).
« L'Interprofession et la cinquantaine de maisons d'Armagnacs qui exportent depuis plus de 20 ans en Chine savent que la rencontre entre les Présidents français et chinois ces prochains jours à Paris et en Occitanie devrait être cruciale pour la suite de cette enquête » pose un communiqué du Bureau National Interprofessionnel d'Armagnac (BNIA). Car « cette procédure peut se conclure par l'imposition de droits de douane supplémentaires sur le Cognac exporté en Chine » alerte le BNIC, pointant que « les conséquences d'une telle décision seraient extrêmement dommageables pour tout une région dont l'économie et l'activité agricole reposent sur les ventes de Cognac, alors que ce marché constitue près de 25 % des exportations totales de la filière » (qui génère 70 000 emplois directs et indirects pour 3,35 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2023 à l'export). Et la Chine représente 15 % des ventes d'Armagnac en valeur.


« Cette échéance, au cours de laquelle le sujet doit être abordé, constitue donc un moment critique pour toute une région dont l'avenir dépend en grande partie de l'arrêt de la procédure » met en garde le BNIC.