menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Edito / Que ça vaille le coût
Que ça vaille le coût
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Que ça vaille le coût

Par Alexandre Abellan Le 12 avril 2024
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
Que ça vaille le coût
D

e la mission parlementaire sur Egalim au projet de loi écologiste sur les prix planchers, la question du juste prix agricole reste au cÅ“ur des préoccupations politiques, au lendemain des manifestations paysannes du cÅ“ur d’hiver et à la veille des élections européennes de cette fin de printemps. La crise commerciale pesant sur les vignobles rouges (Bordeaux, Langedoc, Rhône…), un outil de régulation du prix de base s’appuyant sur Egalim commence à y faire consensus : les viticulteurs espérant pouvoir vivre décemment de leur travail et investir dans l’avenir (de leur outil de production, mais aussi du potentiel la transmission), les négociants rêvant ne plus avoir à pinailler le moindre centime (et craindre de signer des contrats condamnables par le justice, faute de proposer des prix décents…), les distributeurs se projetant sur un terrain de jeu où le plancher tarifaire sera le même pour tous les concurrents (et où le consommateur ne jouera pas au plus petit prix… peut-on espérer).

Si ce n’est la remise en cause par les courtiers, on pourrait croire que la juste rémunération de tous les échelons de la filière devient une lapalissade… Mettons ce nouveau truisme du partage de valeur entre tous les échelons sur le compte de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Désormais, il faut agir vite pour sauver ce qui peut encore l’être dans des vignobles aspirés par la spirale de dévalorisation : le cercle vertueux d’une marche en avant des prix demande la mobilisation de la filière pour faire évoluer la réglementation existante à ses spécificités (indicateurs collectifs, part individuelle, etc.). En rentrant dans Egalim, certains peuvent craindre que la filière se dissolve encore un peu plus dans les cadres agroalimentaires, mais d’autres y voient une simple question de survie alors que les signes de qualité ne suffisent plus à construire le prix du vin (et maintenir celui du foncier).

Tous les vignobles ne sont évidemment pas intéressés par un outil Egalim, le haut du panier n’ayant aucun intérêt à chiffrer sa valeur ajoutée immatérielle. Mais pour ceux y voyant un levier de revalorisation, il y a toujours la question de ne pas se prendre les prix dans le plancher en mettant des fondations de valorisation, pas un plafond de prix. Ce qui est loin d’être egalimentaire mon cher Watson.

 

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Tous les commentaires (4)
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous
Renaud Le 14 avril 2024 à 10:50:07
@ vindex. Il ne suffit pas de prendre un pseudo de bourgeois révolté de l'antiquité romaine pour valider un discours performatif. Vous oubliez un détail. En période de déflation la consommation s'arrête ( puisque c'est moins cher demain!). Alors en créant une base stable l'ensemble des acteurs peuvent s'en trouver rassurés et faire sereinement leur métier. Et hop! La spirale vertueuse est relancée. Ceci n'empêche comme l'a dit un ancien Président « le changement c'est maintenant ». Il convient donc d'accompagner une révolution économique et territoriale car dés le millésime 2024 c'est plus de 30% des « petits » Bordeaux qui auront disparus. À vos achats messieurs, il n'y en aura pas pour tout le monde .
Signaler ce contenu comme inapproprié
dumas Le 13 avril 2024 à 10:12:26
Toujours ces commentaires hors sol!. Le gros rouge tranquille c'est fini, terminé. Qu'on se le dise une foius pour toute. Il clôt 1907. 14/18 et 39/45 l'ont fait vivre par les deux grandes guerres et le besoin des troupes. La Loi Evin a construit son cercueil. Ne reste que le qualitatif des château indépendants qu'il faut aider au mieux. Pourquoi persister à sauver un cadavre?.. Il y a tant d'autres solutions à apporter si les pouvoirs publics ouvrent les yeux sur notre indépendance agricole qui nous échappe aujourd'hui. Un regrad éclairé permettrait de mettre a profit une opportunité exceptionnelle qui dépasse l'agriciulture elle même. Acceptons le principe d'une reconversion incontournable pour les viticulteurs dans cette fin de culture quantitative et proposons leurs une reconversion porteuse d'avenir pour eux et leurs décendances. Les pouvoirs publics peuvent le faire s'ils le décident. Tous les arguments plaident pour la mise en place d'un ensemble industriel cohérent et durable économiquement. Cet ensemble assurera leur reconversion à tous les viticulteurs qui souhaiteront intégrer cette nouvelle industrie. La production industrielle de l'amande en languedoc Rousillon. Nous sommes dépendant de la californie pour l'amande alors que ce fruit est présent dans tous les secteurs industriels du pays. Les idustries pharmaceutiques, mécaniques (les huiles notamment), agro-alimentaire, la recherche et le développement, la confiserie, la pâtisserie, chocolaterie, nougatiers... Nous sommes entre les mains de celui qui décidera un jour de ne plus exporter (USA, Espagne, Grèce, Turquie..) alors que les plaines du Languedoc Roussillon regorgent d'amandiers endémiques . Les pouvoirs publics n'y prètent aucune attention. Ils nous laissent dépendant du bon vouloir du monde. Une fois de plus on se réveillera trop tard. S'il y a un investissement à faire aujourd'hui, c'est bien de créer toutes les conditions nécessaires à la mise en oeuvre d'une telle industrie. Tout l'autorise. Tout le permet. Les viticulteurs sont prêt à cette reconversion s'ils y ont tout à gagner. Et ils ont tout à y gagner s'ils sortent de la production d'amandes de survie complémentaire à leur vignoble en péril, comme le propose la Compagnie des amandes dont la production reste fantomatique. Le marché en France consomme 45000t et n'en produit que 1000t aujourd'hui sans espoir d'amélioration sans une révolution industrielle de cette production. Sinon, la pistache, la grenade, l'olive assureront la survie des exploitation viticole en les accompagnant jusqu'à leur fin.
Signaler ce contenu comme inapproprié
Gallus Vindex Le 13 avril 2024 à 05:44:06
On aura beau fixer des prix planchers, le probleme fondamental restera. En effet, quoi faire si le vin ne trouve pas de preneur ? Le negoce depend du consommateur. C'est lui la cause du probleme, il apprecie de moins en moins les produits des vignobles en difficulte. Deux solutions: soit on adapte le produit au gout du consommateur, soit on adapte le volume produit au marche. Des mesures legislatives n'y peuvent rien.
Signaler ce contenu comme inapproprié
Vigneron Le 12 avril 2024 à 17:36:46
D'accord à 95% avec l'auteur sauf sur les signes de qualité. Il faudrait justement que ces signes soient pris en compte pour fixer un prix plancher qui ne soit pas un nivellement vers le bas comme actuellement avec le cours du VRAC. Outre l'AOP, on peut considérer comme signes de qualité les démarches écologiques et les médailles qui sont la justification d'une qualité supérieure quel que soit le label d'ailleurs. Voilà pourquoi pour une vraie justice économique, il faudrait militer pour une pyramide des prix plutôt qu'un prix plancher.
Signaler ce contenu comme inapproprié
vitijob.com, emploi vigne et vin
Aisne / Aube / Cher ... - CDI VERTIS Conseils
Saône-et-Loire - CDI DOMAINE FAIVELEY
Côte-d'Or - CDD prestige des grands vins de france
Paris - Stage Paris Wine Company
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Edito
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé