assage de flambeau : la figure du vignoble rhodanien Michel Bernard cède la présidence du pôle œnotourisme et gastronomie d’Atout France, qu’il occupait depuis 20 ans, au vigneron ardéchois Ludovic Walbaum. Saluant un précurseur du tourisme viticole, Ludovic Walbaum se donne pour « feuille de route » de renforcer l’implication des opérateurs du vin dans la stratégie nationale œnotouristique. De l’animation aux investissements, « ça vient naturellement dans le plan de filière » où le vigneron porte le sujet avec le négociant Michel Chapoutier. Pour Ludovic Walbaum, l’œnotourisme est atout majeur de développement économique, entre diversification de l’activité, accroissement de la valeur ajoutée et renforcement de la notoriété : « avec la notoriété, l’œnotourisme devient le nototourisme » sourit le vigneron ardéchois.
« Aujourd’hui l’œnotourisme c’est la porte d’entrée pour le partage d’expérience, la gastronomie, le bien-être, l’itinérance, le vélo, la culture, les spectacles… » poursuit Ludovic Walbaum, qui le pratique avec hôtel et yoga sur sa propriété (septième génération, il s’est installé au moment de l’ouverture de la grotte Chauvet), qui le promeut depuis une dizaine d’années au sein du bureau national des Vignerons Indépendants de France (dont il est le vice-président en charge de l'œnotourisme) et qui le défend depuis l’automne dernier au Comité National des Interprofessions des Vins à appellation d'origine et à indication géographique (CNIV, dont il est délégué à l’œnotourisme).
Ayant vu l’œnotourisme se professionnaliser, Ludovic Walbaum l’a également vu se valoriser. « Il y a dix ans, proposer une visite payante n’était pas évident. Aujourd’hui, l’enjeu est de généraliser la réservation en ligne » porte-t-il. Pour mieux connaître l’attrait du vignoble français et ses pratiques, Atout France prépare une étude statistiques partagée avec le CNIV et la fédération Vignobles et Devouvertes. « On manque toujours de chiffres » regrette Ludovic Walbaum.