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Comment le biochar pourrait piéger le cuivre présent dans les sols de vigne
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Programme de recherche
Comment le biochar pourrait piéger le cuivre présent dans les sols de vigne

Dans le cadre, du projet Revivifi, des chercheurs testent l’efficacité de biochars fabriqués à partir de sarments, de pépins de raisins ou de marc pour piéger le cuivre présent dans les sols de vignes et le rendre non biodisponible.
Par Christelle Stef Le 18 mars 2024
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Comment le biochar pourrait piéger le cuivre présent dans les sols de vigne
Vigne ayant reçu un traitement au cuivre. Dans le cadre du programme Revivifi, les chercheurs testent le biochar qui a des propriétés de sorption pour piéger le cuivre présent dans les sols de vigne - crédit photo : Christelle Stef (photo d'archive)
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eut-on réduire l’impact du cuivre dans les vignes en réduisant son utilisation et en immobilisant celui déjà présent dans le sol grâce à des biochars ? Tels sont les objectifs du projet REVIVIFI qui vient de démarrer et qui va durer trois ans. Le but de ce programme est d’utiliser les co-produits de la vigne comme les sarments, les marcs et les pépins de raisin pour les transformer en biochars.

Une fois apporté au sol, les biochars serviraient à piéger le cuivre présent pour le rendre non biodisponible tout en servant d’amendement. La transformation des coproduits de la vigne en biochar se fait par pyrolyse et conduit également à la production de bio-huiles. Les chercheurs vont donc tester l’activité antifongiques de celle-ci contre le mildiou pour qu’elles puissent éventuellement être utilisées comme alternative au cuivre.

Dans un premier temps, les chercheurs ont recherché des sols viticoles pour mener leur étude sur les secteurs de Bourgueil et d’Amboise. Ils les ont alors caractérisés et là surprise : « Paradoxalement, les concentrations en cuivre que nous avons retrouvés dans ces sols sont relativement faibles et ne dépassaient pas 30 mg/kg de terre », a rapporté Domenico Morabito, maître de conférences à l’université d’Orléans le 12 février, lors d’un webinaire sur la gestion de la biodisponibilité du cuivre organisé par l’IFV et l’Itab. Effectivement dans les sols viticoles, les teneurs retrouvées oscillent généralement entre 50 et 500 mg avec une moyenne autour de 90 mg a expliqué Jean-Yves Cornu, chercheur à l’Inrae de Bordeaux quelques minutes auparavant.

Les chercheurs ont également mesuré les paramètres physico-chimiques et biologiques des sols pour avoir un point zéro avant l’incorporation des biochars.

Transformation par pyrolyse

Dans un deuxième temps, les chercheurs ont récupéré des sarments, des marcs et des pépins de raisins auprès de vignerons. Puis ils ont fait appel à la société Florentaise pour les transformer en biochars. Ensuite ils analysés ceux-ci et mesuré leur capacité à sorber le cuivre mais aussi à retenir l’eau. Les premiers résultats effectués en laboratoire montrent que les biochars à base de marc retiennent bien le cuivre et le rendent moins disponible. Les études se poursuivent.

Pour finir, ils vont analyser les biohuiles pour voir quelles sont les familles de molécules qui ont un effet fongique. Puis ils vont évaluer leur efficacité sur des disques foliaires et sur plantes entières cultivées en pot.

Le projet REVIVIFI est porté par un consorsium comprenant les universités de Tours et d’Orléans, le CNRS, l’IFV, le lycée agricole d’Amboise, Centre Sciences, la société Florentaise. Il est financé par la région Centre Val de Loire.

 

Un produit proche du charbon aux multiples propriétés

Le biochar est un produit proche des charbons. C’est un produit carboné qui peut être de différentes origines, végétales, animales ou provenant de déchets. Il se compose principalement de carbone et présente différentes caractéristiques qui dépendent de son processus de fabrication et de la biomasse utilisée. Le biochar peut ainsi avoir un effet sur la croissance des plantes, la restructuration du sol, ses propriétés physiques (amélioration du PH si le sol est acide), sur sa capacité de rétention de l’eau, sur sa microflore (amélioration de l’activité biologique) et diminution du lessivage des nutriments.

 

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