armen Etcheverry a les yeux qui brillent quand deux cars se garent devant les grilles du domaine du Mas Neuf à Vic-la-Gardiole (34) ce 21 février. La directrice de la durabilité d’AdVini s’apprête à accueillir 150 experts de la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité (IPBES). Venus des quatre coins du globe, ils s’accordent un grand bol d’air après trois jours passés à l’Université de Montpellier à travailler sur un rapport destiné aux grands décideurs.
Les équipes du domaine du Mas Neuf vont leur expliquer comme ils tentent d’appliquer les principes de la permaculture à leur vignoble commercial. « Nous nous sommes lancés l’an passé après cinq ans d’essais à petite échelle dans une parcelle du Château Capet-Guillier en Saint-Emilion Grand Cru » relate Carmen Etcheverry.
Au travers quatre ateliers, les experts de l’IPBES, le « GIEC de la biodiversité », en apprennent davantage sur les couverts végétaux et les cépages résistants. Ils découvrent également avec intérêt comment Advini a repensé son parcellaire pour augmenter la ressource en pollen et en nectar et pour faciliter le déplacement des chauves-souris et auxiliaires capables de limiter la pression des tordeuses de la grappe et autres ravageurs.
« Nous allons planter des haies « de continuité écologique », des arbres isolés dans les vignes et trois îlots de « vitiforesterie inclusive » qui accueilleront plusieurs strates arborées » détaille Carmen Etcheverry.
AdVini profite ensuite de cette rencontre pour questionner les experts de l’IPBES sur d’autres projets menés dans le groupe, de la recherche d’alternatives au cuivre et au soufre à l’hydrologie régénératrice dans le vignoble des Pyrénées-Orientales en proie à une sécheresse interminable.