a grogne de la viticulture roussillonnaise a bien été entendue, et la rallonge de fonds d’urgence à disposition du département des Pyrénées-Orientales a bien été actée cette semaine. D’un peu moins de 2 millions €, l’enveloppe que devra répartir le préfet Thierry Bonnier est passée à 6 M€. Une satisfaction tout autant qu’une frustration. « Entre 800 et 1 000 exploitations sont identifiées comme éligible. Avec 1,9 M€, nous n’étions pas du tout à hauteur du minimum de 5 000€/exploitation annoncés par le ministre. Cette rallonge permettra d’y arriver selon le nombre de déclarations, même si cela reste trop limité pour compenser les pertes », synthétise le président du syndicat des vignerons des Pyrénées-Orientales David Drilles.
Par communiqué, la préfecture précise néanmoins qu’ « une attention particulière sera portée aux viticulteurs installés depuis moins de 5 ans ». Les modalités finales d’attribution restant à régler, les viticulteurs peuvent déjà télécharger et remplir le formulaire pour le retourner avant le 6 mars au plus tard. Alors que la filière agricole du Roussillon était remontée suite à la première ventilation du fonds d’urgence pour le département, le ministre de l’agriculture Marc Fesneau a pu s’assurer une venue sans chahut dans le département le 15 février pour participer à Perpignan au 77ème congrès de la fédération nationales des producteurs de fruits (FNPF).
Avant cela, le ministre de l’Agriculture a été accueilli par des élus et le président de la cave coopérative de Terrats, sur le site du projet de retenue d’eau des Aspres. Lui rappelant la nécessité de mettre en œuvre des projets structurants pour la pérennité de l’activité viticole et agricole, au centre desquels figure la question de l’eau, les viticulteurs et élus se sont vus répondre l’engagement du ministre pour accélérer les étapes administratives de ce projet. Le ministre s’est ensuite rendu au congrès de la FNPF où une série de questions lui ont été adressées par des représentants de filière. Marc Fesneau a répété la volonté de la France de ne plus surtransposer les réglementations, ainsi que la nécessité de limiter la concurrence déloyale de production entre les pays de l’union.