e climat du pourtour méditerranéen se dérègle. Ce mardi 30 janvier, à l’Institut Agro de Montpellier, l’étudiant Quentin Gerona invite les viticulteurs à repenser « leur vision de l’écosystème et la place qu’ils y occupent ». L’ingénieur agronome projette Vignes sur le fil, un documentaire qu’il a coréalisé avec Emma Crouzet et Isaure Sellier, membre de l’association RaidWine, lors d’un voyage de 5 mois en Espagne, Portugal, Italie, et Grèce.
« Nous avons profité de notre année de césure pour recueillir une soixantaine de témoignages auprès de producteurs, de chercheurs, d’organismes de défense et de gestion… détaille Quentin Gerona à l’assemblée. Notre documentaire présente leurs constats et leurs réponses face au changement climatique. Nous espérons qu’il vous inspirera dans la recherche de nouveaux modes de culture et de gestion des ressources ».
Comme en France, les viticulteurs rencontrés par les étudiants témoignent tous d’une accélération des phénomènes météorologiques extrêmes (orages, gel, grêle), des périodes sécheresse. « L’été 2017 a constitué un tournant. Il a duré jusqu’en novembre avec plusieurs jours à 45°C » se rappelle un viticulteur portugais. « En Italie, nous avons eu deux hivers sans eau » raconte un autre.
Pour continuer à faire du vin, certains adoptent les couverts végétaux et arrêtent le labour pour favoriser l’humidité et la vie du sol. Dans les régions de l’Alentejo et de la Calabre, des travaux de recherche sur des cépages locaux adaptés à la hausse des températures sont en cours. Des vignerons présentent également de nouveaux modes de taille moins gourmands en eau et protégeant les grappes…
Volontairement laissée de côté dans le documentaire, la question de l’irrigation et du partage de la ressource en eau ressurgit lors de la table ronde faisant suite à la projection. La diversification agricole est également évoquée.
Emma Crouzet, Isaure Sellier et Quentin Gerona se tiennent à la disposition de la filière et du grand public pour organiser d’autres évènements.