orté par le vent. Au deuxième semestre 2025, le trimaran-cargo Vela 1 commencera ses rotations entre des ports français (Bayonne, Honfleur, La Rochelle…) et celui du New-Jersey (États-Unis). Promettant un trajet de 15 jours (« plus rapide que les cargos conventionnels »), la start-up Vela (fondée à Bayonne en 2022) a déjà signé de futures expéditions avec des grands crus de Bordeaux et de Bourgogne, des maisons de Champagne et de Cognac… Ainsi qu’avec un commissionnaire spécialisé dans le vin et des importateurs de New York indique Pierre-Arnaud Vallon, PDG et cofondateur Vela (avec quatre autres entrepreneurs, dont le marin François Gabart).
Faisant état d’un transport « rapide, fiable et sécurisé » de 600 palettes (pour 360 tonnes), Vela met en avant la décarbonation permise par ce trajet à la voile. L’Analyse de Cycle de Vie qu’elle communique conclut à 5 fois moins d’émissions de CO2 qu’un porte-conteneur sur un trajet, avec une réduction de 80 % sur l’ensemble du cycle de vie d’un navire (construction, exploitation et fin de vie). Pour l’instant, le Vela 1 est à l’état de modélisation 3D, sa construction devant débuter en 2024 après deux années de R&D. Après sa mise en fonction durant le deuxième semestre 2025, le trimaran-cargo sera rejoint par quatre autres navires d’ici 2028, afin de permettre un départ de voilier par semaine.


Actuellement, Vela « cible les produits à valeur ajoutée. Les vins et spiritueux, les cosmétiques, la maroquinerie… Ce sont des secteurs qui ont la capacité de financer la transition » explique Pierre-Arnaud Vallon, notant que si les prix du Vela seront moins élevés que l’aérien, ils seront supérieurs à ceux du transport maritime classique (sans que des chiffres précis soient fournis). Mais Vela pointe que contrairement aux containers habituels, ses prix ne dépendront pas du pétrole et de ses taxes (BAF).