ain de temps et polyvalence définissent la Vitipince puisqu’elle permet d’arracher, d’ameublir, et complanter et niveler en une seule fois, mais aussi d'assurer l'entretien des parcelles.
Rémi Frégeat viticulteur et nuciculteur installé dans le Lot sur 12 hectares de vignes, mais aussi bricoleur et concepteur à l’origine du projet en 2019 raconte : « Je me suis inspiré de nos besoins sur le vignoble. Nous complantons environs 1000 pieds par an. Nous y passions près d’un mois et demi… J’ai eu envie de faire quelque chose pour diminuer le temps et la pénibilité de ce travail. » Le viticulteur avait bien vu quelques modèles de pinces sur le marché, mais toutes avaient un inconvénient selon lui : « elles cassaient les souches au collet ».
A l’aide de sa tête et ses crayons, et épaulé par des entreprises locales, il pense et monte donc un système d’arrachage fixable sur tous type de minipelle équipée d’une attache ou d’un coupleur. « J’ai pensé à ce système parce que nous sommes en vignes larges, et nous étions équipés d’une pelle. ».
Le système Vitipince permet, en position fermée, d’ameublir le sol, d’arracher le cep en l’attrapant par le dessous des racines, de benner la souche dans une remorque attelée ou dans un rang mitoyen, puis complanter en insérant un plant via un orifice situé au dessus de la pince et en ouvrant la pince dans le sol, puis niveler. Non contente d’arracher des souches, elle permet d’assurer l’entretien des parcelles : « Moi je me balade avec ma pelle et ma pince ! Elle me permet d’assurer un grand nombre de travaux d’entretien comme l’arrachage de piquets abimés ou d’arbres qui se ressèment dans les vignes, ou encore de déplacer de gros cailloux qui remontent du sol. De plus, on peut travailler sur 4 rangs grâce à l'amplitude du bras ! »
Distribué par AMB Rousset pour un prix attractif de 2890€ HT, la vitipince a accroché l’œil de clients au SITEVI 2023 puisqu’il s’en est vendu 30, mais également de constructeurs d’enjambeurs. Elle est présente aujourd’hui dans la vallée du Rhône, en Charentes, dans le Gers, le Lot, le Var et dans l’Hérault et à l’étranger. « Nous avons vendus 60 pinces depuis 2 ans. Les viticulteurs se dotent de plus en plus de minipelles. Cependant, avec ce système on ne s’adresse pas à toutes les régions viticoles puisque les pelles ne passent pas en vignes étroites. » explique Renaud Rousset manager import-export de l’entreprise éponyme. Il précise tristement « Malheureusement ce qui réunit beaucoup de vignoble, c’est un fort pourcentage de mortalité ». L’idée est donc née d’adapter cette pince sur enjambeur.
Mais attention, « il faut trouver quelque chose de solide qui résiste bien au contraintes rencontrées par ce type de matériel. Sur enjambeur ce n’est pas la même musique. » Le manager explique que ce projet s’étendra sur quelques années pour « pouvoir toucher 100% du vignoble français voire mondial. ».