e salon Sitevi permettra-t-il aux acteurs de l’agroéquipement de remplir leurs carnets de commandes ? « L’indice du climat des affaire du CEMA [NDLR : Comité européen des groupements de constructeurs du machinisme agricole] est au plus bas depuis la crise agricole de 2016 » prévient David Targy, directeur du service économique du syndicat Axema ce 28 novembre lors d'une conférence de presse à Montpellier.
Le résultat net des exploitations viticoles étant en baisse de 35 % par rapport à 2022. Les investissements dégringolent et tous les matériels sont concernés.
Avec 3 200 nouvelles immatriculations sur 12 mois glissants, les ventes de tracteurs pour vignes et vergers sont en baisse de 14 %. « Elles ont perdu 27 % en Occitanie et 17 % en Nouvelle-Aquitaine » détaille Ikram Abdoutallib, responsable de la prospective pour le syndicat. Les ventes de machines à vendanger ont chuté de 20 % (400 immatriculations) et celles des enjambeurs viticoles (400) ont dégringolé de 34 % pour retomber au niveau de 2014. Seules les ventes de matériel de vinification se sont maintenues.
« Nous prévoyons une baisse en valeur de 5 à 10% d’ici la fin d’année par rapport aux 750 millions d’euros de chiffre d’affaires de 2022 » résume David Targy.
Le marché de l’agroéquipement devrait encore se contracter en 2024. Selon David Targy, il devrait reprendre à plus long terme, aidé par la relance de la consommation de vin français et le regroupement des exploitations. Axema anticipe également une augmentation de la robotisation et de l’automatisation des tâches pour dépasser le problème de pénurie de main d’œuvre. « Tout ceci avec une dynamique contrastée selon les vignobles et les exploitations ».