es membres du plan national contre le dépérissement du vignoble (PNDV) viennent de retenir 4 projets de recherche portés par l’Institut français de la vigne et du vin (IFV) pour une durée de 42 mois.
Les partenaires du projet « Vitimining » ont obtenu des financements pour explorer à partir de janvier 2024 les jeux de données publiques mondiaux de séquençage haut-début afin d’identifier des séquences correspondantes à des virus de la vigne connus et/ou inconnus, émergents ou ré-émergents.
Le projet « Vygie » va démarrer un mois plus tard pour comprendre le lien entre le virus du pinot gris (GPGV) et les symptômes associés dénommés maladie du pinot gris (MPG). « Les premières études indiquent qu’aucune région française n’est indemne du GPGV, même si deux régions semblent moins touchées pour l’instant : les Charentes et le Val de Loire. En ce qui concerne la MPG, très peu de symptômes ont été identifiés en France à l’exception notable de la Champagne. Dans cette région, les signalements sont fréquents et la zone concernée semble s’étendre. Ces deux situations très contrastées posent question, à la fois sur les causes et surtout sur leur évolution. Le lien entre les symptômes de la MPG et le GPGV reste encore mystérieux » indiquent les chercheurs retenus pour ce projet.
Le PNDV a également retenu le projet « Pern », visant au développement d’un outil permettant de raisonner et de piloter la fertilisation azotée de la vigne. Son objectif est d’assurer une productivité suffisante économiquement et la pérennité des ceps en s’appuyant sur un prototype informatique déjà existant (N-Pérennes), qui préconise une dose d’apport d’azote minéral en début de campagne, en fonction des conditions pédoclimatiques, des pratiques culturales et de l’objectif de rendement de la parcelle. Cet outil doit aussi permettre de raisonner l’utilisation de produits organiques tout en prenant en compte la gestion des couverts végétaux.
En octobre 2024 débutera enfin « Qualigreffes » pour identifier de nouveaux indicateurs corrélés à la « qualité agronomique et physiologique des plants » sur des plants greffés en oméga. L’impact éventuel du type de greffe sur la vigueur et la pérennité des souches sera évalué dans un deuxième temps en comparant des dispositifs greffés en oméga, à l’anglaise et en fente.