e point de départ de cette invention ? « Je voulais rendre accessible la pulvérisation à des viticulteurs qui ont de moins en moins les moyens. Ce système permet à la fois de faire des économies d’énergie et parallèlement de limiter les dépenses. » explique Thomas Lefol. Après plus de 20 ans dans le milieu de la pulvé, l’expert en buse a décidé de se lancer au travers d’une nouvelle société qui sera lancée en début d’année 2024 et proposera ce nouveau système à la vente. Accompagné dans la conception par Florent Grados, ce dernier s'occupe de l'implantation et de la distribution dans la partie Champagne.
La descente LT-e électrique à jet porté à faible consommation est adaptable sur tous types de systèmes de pulvérisation et tous types de tracteurs enjambeurs, chenillards, inter-rangs avec une homogénéité de pulvérisation notable. Le système est composé de blocs de ventilation modulables composés d’un ou deux ventilateurs, selon que l’on traite en face par face ou 2 demi-rangs. « Les manchons noirs sont des parties souples sur laquelle on peut empiler les modules. Ainsi on peut choisir la hauteur d’application de manière très simple. » explique l’expert de la pulvérisation.
Bloc modulaire. Crédit photo : Thomas Lefol
Les descentes sont facilement adaptables : « Pour les chenillards et les tracteurs inter-rangs, on a un système de châssis et de système 3 points et sur les enjambeurs on fixe juste les descentes sur un support que l’on fournit ou que certains se fabrique. » Possible également de fixer le système sur un ancien système de pulvérisation en seconde monte : « On démonte la grosse turbine, on installe les descentes, on les raccorde aux électrovannes et on branche une génératrice autonome. »
Il existe deux types de motorisation : hydraulique raccordée au circuit hydraulique du tracteur enjambeur ou inter-rang alimentant l’alternateur ou thermique (essence) pour les chenillards. Pour les premiers, l’autonomie équivaut à celle du tracteur mais « peut faire économiser jusqu’à 20% de gasoil en fonction de l’engin. » assure l’inventeur. Pour les chenillards, elle est encore restreinte puisqu’elle permet 1h d’autonomie pour un réservoir de 3/4L. « On a encore des axes d’amélioration sur la capacité du réservoir et l’autonomie qui en découle. On travaille sur un moteur alimenté au GNR pour atteindre les 5h d’autonomie sans dépasser le gabarit supportable pour un chenillard ( autour de 18/20L) ».
Le système a été testé et approuvé par la Chambre d’Agriculture de Gironde sous l'oeil de l'expert en pulvérisation Adèle Bakache. Le retournement de la feuille grâce au flux rotationnel généré par les ventilateurs permet une application « presque équivalente entre la face supérieure et inférieure de la végétation » raconte Thomas Lefol.


L’entrepreneur imagine très bien son système adaptable sur les robots : « Mon système tourne en 48V, il faut juste fournir une prise pour pouvoir se brancher dessus. » Il imagine également creuser la piste des systèmes antidérive et de la pulvérisation PWM (Pulse-width modulation).