SALON PROFESSIONNEL

Biotop, le petit salon des vins bios qui se développe

u 6ème étage de la médiathèque José Cabanis à Toulouse, malgré la grisaille qui contraste avec les toits de la ville rose, les 70 exposants du salon professionnel Biotop Toulouse sont au rendez-vous dans l’espace Vanel. Pour cette deuxième édition, si plus d’un tiers des exposants proviennent du Sud-Ouest, presque tous les vignobles sont représentés, à l’exception de la Corse.

A l’entrée, un plan de salle est fourni pour permettre aux acheteurs de s’y retrouver puisque les régions viticoles sont toutes mélangées. Et pour cause, chacun peut choisir son voisin auprès de l’organisatrice du salon, Isabelle Jomain.

Il ne suffit pas de payer

Cette dernière, issue du monde viticole et sommelière de formation, sélectionne les vignerons avec une condition sine qua none : être en bio ou en conversion, en biodynamie ou nature. Et cela ne suffit pas. « Je rencontre les vignerons, je déguste avec eux. Je sélectionne ceux que je souhaite mettre en valeur, c’est presque sentimental. Il ne suffit pas de payer. » confie-t-elle. « J’ai aussi besoin que les nouveaux s’intègrent bien. Aujourd’hui, Biotop, c’est une communauté de vignerons ».

S'implanter localement

Julien Auroux, vigneron à Bergerac, le confirme : « Il faut pouvoir y rentrer. C’est un réseau, il y a un niveau d’exigence sur la qualité des vins et le parcours viticole » confie-t-il. Jusqu’à l’année dernière, ce vigneron ne faisait que trois salons professionnels par an, dont deux Biotop, à Paris et Montpellier. « C’est la première année que je viens à Biotop Toulouse. Mon chiffre d’affaires augmente depuis 10 ans mais il a chuté de 15% en 2023. Ce n’est pas un gros salon mais le but, c’est de m’implanter d’un point de vue local. Et niveau prix, le salon est accessible par rapport à d’autres gros salons » explique Julien Auroux qui compte renouveler l’expérience l’année prochaine.

Une vision commune 

Seuls vignerons champenois présents sur le salon, Delphine et Pascal Dumont sont en conversion bio sur les 15 ha du domaine de Mondeville. Ils participent aussi pour la première fois à Biotop Toulouse. « Il y a un an bientôt, nous avons sollicité Isabelle Jomain en lui présentant nos vins et notre état d’esprit. Après dégustation de nos échantillons, elle a choisi de nous faire confiance » explique Delphine Dumont.

On partage la même vision que les acheteurs

« C’est notre troisième Biotop, nous avions déjà participé en Alsace et à Marseille en 2023. Aujourd’hui, notre but est de nous faire connaître et de nous développer dans le sud car on reprend le domaine familial avec une nouvelle marque » ajoute-elle. Et la jeune femme ne cache pas son enthousiasme quant à sa présence sur le salon. « Nous sommes invités sur des salons où nous n’allons pas. Ici, c’est l’assurance de partager la même vision que les acheteurs et les vignerons qui nous entourent. C’est très bien organisé, on a juste à poser nos affaires et nos bouteilles. On sait à quoi s’attendre » conclue Delphine Dumont qui espère une retombée de la part de la vingtaine de prospects qui s’est succédé sur son stand.

Déjà six salons en France... pour le moment

A la fermeture du salon, l’organisatrice totalise la visite de 150 acheteurs et pour clôturer cette journée, les exposants sont invités à se retrouver pour une soirée vigneronne dans Toulouse. Toujours sous le signe de la convivialité.

De nombreuses dates sont à venir pour 2024 pour les salons Biotop : Montpellier les 28 et 29 janvier, Paris le 11 février, Marseille le 11 mars, en Alsace le 25 mars et pour la première fois, sur la Côte d’Azur, à Mandelieu-la-Napoule le 15 avril.

Et si Isabelle Jomain a déjà bien développé la marque Biotop avec six salons en France désormais, elle n’exclue pas qu’un septième voit le jour…