e premier semestre du groupe de spiritueux Rémy Cointreau a marqué un recul conséquent de 26,6% de son chiffre d’affaires (CA). En conséquence, la gouvernance de Rémy Cointreau a annoncé fin octobre prévoir 100 millions € (M€) d'économies. La publication des résultats intermédiaire affiche un CA du groupe qui plafonne en effet à 636,7 M€ lors de ce premier semestre, contre 867,1 M€ à la même période l'an dernier. Ce coup de frein se traduit par une baisse (-30,1 %) de celui de sa division Cognac (416,1 M€), « essentiellement affecté par une baisse significative des ventes en Amérique du Nord », avalise un communiqué.
Générant environ deux tiers du CA du groupe, cette division en est le porte-étendard, mais c’est néanmoins la division liqueurs & spiritueux qui renoue avec la croissance au 2ème trimestre, stabilisant par la même occasion son CA du 1er semestre (+0,1%). « C’est une année très difficile pour nous », a commenté le directeur financier du groupe Luca Marotta, alors que les ventes du groupe ont diminué de 49,9% enr région Amériques, en raison « d’un environnement de marché dégradé», marqué par les promotions et face à «une normalisation de la consommation» aux États-Unis, avalise un communiqué. En réaction, le groupe va y réduire le niveau de ses stocks tout en maintenant « sa stratégie de valeur, à travers une politique de prix ferme, qui va accroître la pression sur les volumes à court terme », affine un communiqué. La reprise de croissance des ventes « initialement prévue au 3ème trimestre, est désormais attendue au cours de l’exercice fiscal 2024-2025 ».


En Chine, l’activité post-Covid sur les Cognac reste moins dynamique que prévue par Rémy Cointreau, alors que les dynamiques sont solides dans le reste de l’Asie. La progression des ventes y est espérée, mais en-deçà des prévisions initiales. Le groupe apprécie également une croissance de ses ventes dans les aéroports. Les 100 M€ d'économies recherchées par Luca Marotta s’axeront prioritairement sur les dépenses marketing mais le groupe entend maintenir ses ambitieux objectifs financiers pour 2029-30 et la volonté « de devenir leader mondial des spiritueux d’exception ». Dans le contexte inflationniste, la protection de la marge brute par une politique de prix ferme, sans compromis, et la réduction des coûts opérationnels sont les priorités de la stratégie du groupe.