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Quel est votre sécateur préféré pour tailler les vignes ? Ces vignerons expliquent leur choix
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Témoignages
Quel est votre sécateur préféré pour tailler les vignes ? Ces vignerons expliquent leur choix

Infaco, Pellenc, Felco… la plupart des viticulteurs sont très attachés à leur marque de sécateur. La Vigne a enquêté auprès d’utilisateurs pour comprendre pourquoi.
Par Grégory Pasquier Le 13 novembre 2023
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 Quel est votre sécateur préféré pour tailler les vignes ? Ces vignerons expliquent leur choix
Mikael Bouscari, viticulteur sur 45ha à Servian dans l’Hérault est fan d'Infaco - crédit photo : DR
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ur les forums de discussion dédiés au matériel viticole, la question est récurrente : « Quelle marque de sécateur électrique conseillez-vous ? » Et les réponses vont bon train, chacun y allant de son avis. S’il est certain que le leader du marché Infaco est très largement plébiscité, les aficionados de Pellenc, Felco, voire des plus confidentiels Bahco, Arvipo et Campagnola font de la résistance.

Un Vinion sinon rien

Mikaël Bouscari, viticulteur sur 45 ha à Servian, dans l’Hérault, l’a vécu. « Sur l’exploitation, nous avons des Infaco et des Pellenc, explique-t-il. Je suis plutôt adepte des premiers alors que mon ancien ouvrier l’était des seconds. Parfois, nous lui prêtions nos Infaco, mais il ne les aimait pas. Quand son ancien Pellenc a lâché, nous lui avons proposé de lui acheter un Infaco, bien qu’il coûte plus cher. » Mordicus, son ouvrier a soutenu qu’il préférait le Vinion, le dernier modèle de Pellenc à l’époque. Mikaël Bouscari a fini par céder et lui a acheté un Vinion alors qu’il préférait le F3015 d’Infaco, lui trouvant une meilleure prise en main et une puissance de coupe supérieure.

Le F3020, le top du top pour d'autres vignerons

Corentin Duvergé, viticulteur à Jugazan, dans le Bordelais, est un autre inconditionnel d’Infaco. « Depuis 2020, nous travaillons avec le F3015. Il a pris l’eau une fois et s’est arrêté, mais après avoir séché, il est reparti. C’est la seule panne que nous ayons eue », indique-t-il. À Técou, dans le Tarn, Dominique Malbert utilise le F3020, le dernier-né de la marque. Le summum à ses yeux. En termes de « performances, que ce soit le niveau de bruit, la rapidité ou la puissance, il n’y a plus rien à améliorer », considère-t-il.

Si la fiabilité et la robustesse sont des points forts d’Infaco, les réseaux sociaux rapportent que c’est l’inverse pour Pellenc. Certains témoins ayant souhaité conserver l’anonymat, à cause de leur relation avec la marque orange pour d’autres équipements, nous ont confié avoir des pannes récurrentes avec leur Vinion. Une raison qui les a conduits à s’orienter vers d’autres marques lors du renouvellement de leur parc de sécateurs. Raphaël Gillouin, exploitant viticole en clairette de Die, le concède : « Je ne suis pas près de me fournir à nouveau chez eux, et il me sera difficile d’effacer mes a priori après les problèmes que nous avons rencontrés avec ce sécateur. »

Un service après-vente efficace

Vincent Boulanger, viticulteur de 10 ha à Portets, dans les Graves, avoue avoir eu quatre pannes avec son Vinion depuis son acquisition en 2017. La dernière en date : « En voulant couper un bois trop gros, j’ai cassé la coque du sécateur », relate-t-il. S’il a perdu entre une heure et demie et deux heures pour faire l’aller-retour entre son exploitation et la succursale Pellenc, lieu de réparation de son outil, il y a trouvé un service après-vente efficace qui lui a prêté un C35, le tout dernier sécateur de la marque, durant un mois, le temps de réparer son Vinion. Si bien qu’il reste attaché à Pellenc. Certaines mauvaises langues diront que Pellenc ne répare pas immédiatement ses anciens sécateurs pour faire découvrir le nouveau à ses clients en espérant qu’ils l’achètent. Mais n’est-ce finalement pas un bon moyen pour la marque de montrer qu’elle a appris de ses erreurs et su faire évoluer ses outils ? Vincent Boulanger ne dira pas le contraire : « Le C35 est une belle amélioration par rapport au Vinion. J’ai été surpris par sa force. Ils ont changé des pièces et ce modèle paraît plus solide. » Son prix est également plus élevé, mais reste en dessous de son principal concurrent. Un critère qui était à l’origine du choix de Vincent Boulanger lorsqu’il s’est orienté vers Pellenc.

À Mailhac, dans le Minervois, Julien Tournier a retenu Pellenc pour une question de confort de travail. « Auparavant, nous avions des Infaco 3010. Mais je trouvais ce ciseau lourd et mal équilibré, il me provoquait des tendinites », se souvient-il. En 2016, il a cherché un sécateur plus léger et a porté son dévolu sur le Vinion. « Il était moins performant que l’Infaco, mais coûtait moins cher et je n’ai plus jamais eu de problème de tendinite », poursuit-il. Il n’a pas eu non plus de grosse panne avec cet outil : « Était-ce de la chance ? », s’interroge-t-il. Il pense plutôt l’avoir utilisé de façon raisonnée par rapport à sa capacité : « Comme il était moins puissant que l’Infaco, nous n’avons jamais insisté pour couper des bois trop gros. » Satisfait, il a même fait l’acquisition l’an dernier d’un C35. Comme Vincent Boulanger, il constate que « le sécateur est bien monté en gamme et que les problèmes du Vinion ont été résolus ». Il prend pour exemple la contre-lame qui, « sur les Vinion, n’était pas adaptée pour aller chercher les coursons à l’intérieur de la souche. Elle a été modifiée sur le C35, et c’est beaucoup mieux ».

La tête de coupe : l'une des forces de Felco

La tête de coupe, une des forces de Felco pour Florian Lantin, installé depuis 2012 sur une exploitation de 60 ha à Saint-Pierre-de-Vassols, au pied du Ventoux. « Pour moi, c’est la meilleure qualité de coupe : elle est franche et nette », soutient-il. Possédant deux Infaco 3015, un Pellenc Vinion et deux Felco 801, Florian Lantin a pu se faire une idée assez précise des différentes marques. « 80 % des gens autour de moi possèdent des Infaco, moi ça me plaît moins. Je préfère Felco car je trouve la prise en main plus intuitive, avoue-t-il. Pour passer de la demi-ouverture à la grande ouverture sur Felco, il faut pratiquer une double impulsion sur la gâchette. Je trouve ça très simple, mais des tailleurs avec qui je travaille ne veulent pas en entendre parler. »

Mikaël Bouscari n’est pas non plus attiré par la marque suisse : « Je n’ai jamais testé Felco, mais ses sécateurs ne m’attirent pas : leur ergonomie ne me donne pas envie. » Au contraire, Raphaël Gillouin est prêt à se laisser tenter à la suite d’une démonstration à laquelle il a participé dans son village : « J’avais l’image de Felco comme une marque rustique. Mais quand j’ai essayé leur nouveau sécateur 822, je l’ai trouvé léger, efficace et précis. Si je dois changer mes Infaco, je demanderai un essai sur une période plus longue à Felco. » Rien de tel que de laisser de côté ses a priori et de tester les différentes solutions disponibles pour trouver chaussure à son pied.

Ils en pincent pour les sans-fil

Thierry Fabre, à Saint-Jean-de-Fos, dans l’Hérault, et Cédric Moreau, à Bouteville, en Charente, se sont laissé tenter par les sécateurs sans fil. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne regrettent aucunement leur choix. Le premier s’est fourni chez le constructeur espagnol Arvipo, le second chez Bahco. Thierry Fabre concède que son Arvipo est moins puissant que ses Infaco, « mais il est largement suffisant pour les repasses de taille rase que je pratique sur l’exploitation », insiste-t-il. Pour sa part, Cédric Moreau estime que son Bahco BCL25IB est aussi puissant que ses F3015. Ces deux vignerons trouvent également que leurs outils sont fiables. Depuis qu’ils les utilisent – cinq ans pour Thierry Fabre et trois ans pour Cédric Moureau – ils n’ont eu quasiment aucune panne. Tant et si bien que tous deux envisagent de ne plus travailler qu’avec ces sécateurs, d’autant plus qu’ils sont largement moins chers que ceux des leaders du marché. Seul regret : leurs sécateurs sont un peu lourds, même s’ils arrivent à travailler avec sans problème. Un effort devrait être fait sur ce point par les constructeurs.

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Tous les commentaires (1)
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Macon Le 14 novembre 2023 à 19:13:03
Il n'y a pas que la taille ou il faudrait un sécateur électrique, nombreux ouvriers viticoles, qui cure, tire le bois, brûle, plie en auraient bien besoin pour ne pas se bousiller le canal carpien, voir bien plus que le tailleur qui souffre moindre et est payer plus!!!
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