a politique du département de l’Hérault en faveur de la viticulture ne se limite pas à l’irrigation. Son observatoire viticole s’intéresse également aux cépages tolérants à la sécheresse.
Ce 7 novembre, il a convié une quinzaine de vignerons particulièrement proactifs dans l’adaptation au changement climatique et autant de professionnels du vin à déguster quatre cépages blancs moins gourmands en eau qui seront bientôt plantés au domaine expérimental des Trois Fontaines, dans la commune du Pouget, en partenariat avec la Chambre d’agriculture et l’Inrae.
« Nous avons rassemblés les dégustateurs au Château d’O à Montpellier pour leur faire découvrir 13 cuvées différentes provenant du Portugal, de Grèce, d’Espagne et d’Italie, d’Espagne, et de domaines languedociens » liste Tiphaine Cambournac, nouvelle responsable de l’observatoire viticole.
Les vignerons ont commencé par le verdelho, avec un premier vin cultivé au domaine de Cazes, à Alaigne, dans l’Aude. « Ce cépage a révélé tout son potentiel sur le millésime chaud et sec de 2022, avec de la fraîcheur et beaucoup d’arômes » décrit l’œnologue du domaine Philippe Gauthier. Les dégustateurs goûtent ensuite un verdelho vinifié au Portugal, d'où il est issu. Ils le trouvent bien équilibré avec des notes florales et d’agrumes.
Ils sont également convaincus par les vins d’assyrtiko, de verdejo, et de fiano, vinfiés dansleurs pays d'origine et dans le Languedoc. De quoi inspirer de futures plantations, d’autant que ces quatre cépages sont inscrits au catalogue officiel français et dans le cahier des charges de l’IGP Hérault.


En 2024, le département prévoit aussi de se pencher sur le travail des sols. « Nous irons chez des vignerons ayant trouvé comment favoriser la pénétration et la rétention de l’eau » dévoile Yvon Pellet, vice-président délégué à l’économie agricole et à l’aménagement rural, décidé à faire entendre aux opposants au schéma « Hérault irrigation » que le département n’a pas mis tout son budget dans la construction de nouveaux ouvrages hydrauliques. « Nous voulons préserver les agriculteurs du manque d'eau de façon raisonnée en optimisant les ressources existantes, et recyclant les eaux usées et en favorisant l’adoption de nouvelles pratiques culturales plus économes ».