ançant pour la seizième année consécutive son livre blanc de l’export ‘Agro, où exporter en 2024 ?’, Business France, livre une nouvelle fois ses conseils et recommandations pratiques d’exportations pour les opérateurs viticoles en 2024. « Les segments premium se positionnent comme moteurs de la croissance globale des vins français à l’export », pose d’emblée l’agence française dans son rapport, tout en prévenant néanmoins que « la catégorie des vins tranquilles devrait subir l’impact de l’inflation et du contexte général de baisse de la consommation ».
De manière globale, la consommation d’alcool tend vers la modération dans la plupart des dextinations à l’export et, chez les jeunes générations, cette consommation est de plus en plus « basée sur l’occasion qualitative plutôt que sur l’habitude de consommation ». Business France souligne que l’offre française des vins se distingue par sa premiumisation sur les marchés d’exportation, et s’oriente donc globalement « vers une distribution sur des circuits spécialisés où il sera plus aisé de fidéliser la clientèle ». L’agence confirme ainsi que les interprofessions de la filière ont identifié les marchés anglo-saxons (Royaume-Uni et États-Unis), mais aussi l’Europe rhénane, la Scandinavie et l’Asie du Nord-Est comme marchés prioritaires.


Rappelant que la hausse des prix qui a fait suite au contexte de pandémie, le livre blanc de Business France souligne également que cet enchaînement conjoncturel a contribué au renforcement de « la consommation à domicile au détriment d’une consommation hors domicile devenue occasionnelle ». La premiumisation du secteur est portée par le développement de l’exploration en ligne et l’attention croissante des consommateurs à leur santé, « un phénomène dont les vins français peuvent tirer profit ».
Sur ce plan, il est ainsi souligné que « les vins bio français brillent à l’étranger, avec une part à l’export évaluée à 39 % de la production, soit 565 millions € sur 1,2 milliard € générés par la filière vins bio ». Cette demande pour les vins bio poursuit une croissance conséquente en Europe alors que certains marchés de monopoles (Québec, pays nordiques) intègrent désormais pleinement la notion RSE « et orientent leurs achats de vin en fonction de l’empreinte carbone et de l’impact environnemental de la production et de la chaine logistique ».
En 2022, les effets de l’inflation ont conduit la France à une année record en valeur accentuée pour l’exportation de ses vins, renforçant sa première place, en valeur, dans le classement des exportateurs mondiaux de vin. Malgré les incertitudes liées aux tensions géopolitiques et socio-économiques, les exportations tricolores ont même atteint le chiffre record de 12,3 Mds €. Les volumes exportés sont en léger recul, mais cette valorisation s’explique par la forte inflation mondiale. Cette dynamique d’exportation en valeur des vins est commune à la plupart des clients de la France, avec une croissance à deux chiffres sur des marchés prioritaires comme les États-Unis, le Japon ou encore Singapour.
A noter également la contribution des vins français effervescents à cette dynamique, qui ont réalisé une année record, avec une hausse significative en volume (+ 4,8 % en 2022) comme en valeur (+ 18,7 %).