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Le risque de leucémie infantile augmente légèrement avec la surface de vignes à 1000 m du lieu d’habitation
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Exposition aux phytos
Le risque de leucémie infantile augmente légèrement avec la surface de vignes à 1000 m du lieu d’habitation

Pour chaque augmentation de 10 % de la part de vignes dans ce périmètre, le risque de leucémie lymphoblastique augmente aussi de de 10%. En revanche, la simple présence de vignes à moins de 1000 m de l’adresse des enfants n’augmente pas l’occurrence de la maladie.
Par Marion Bazireau Le 19 octobre 2023
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Le risque de leucémie infantile augmente légèrement avec la surface de vignes à 1000 m du lieu d’habitation
L'ONG Générations Futures demande une extension forte des zones non traitées. - crédit photo : Adobe Stock
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'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a trouvé un lien entre la survenue de leucémies lymphoblastiques chez les enfants de moins de 15 ans et la proximité de leur lieu d’habitation à des parcelles de vigne

« Le risque de leucémie infantile n’augmente pas avec la simple présence de vignes à moins de 1000 m de l’adresse de résidence, mais il augmente légèrement en fonction de la surface totale des vignes présentes dans ce périmètre » assurent ses chercheurs.

3 711 adresses d’enfants atteints de leucémie 

Dans le cadre du programme Geocap*, les chercheurs de l’Inserm ont repris les données du registre national des cancers de l’enfant sur la période 2006-2013 et estimé la présence et la surface de viticulture autour de l’adresse de résidence des 3 711 enfants de moins de 15 ans atteints de leucémie en France métropolitaine sur cette période. « Cette estimation a également été réalisée pour 40 196 enfants non malades du même âge (témoins), sélectionnés pendant la même période à partir de bases de données fiscales pour être représentatifs de la population métropolitaine de moins de 15 ans » expliquent les scientifiques.

Les adresses des cas et des témoins ont été transmises sans autre indication à une société privée qui a déterminé les coordonnées (latitude, longitude) correspondantes en utilisant la base d’adresses de référence de l’IGN, des données cadastrales et des photos aériennes. La présence et la surface en vignes autour de ces coordonnées ont été évaluées en utilisant des cartes permettant de repérer les cultures agricoles construites.

Le croisement de ces donnés a mis en lumière deux résultats principaux. En premier lieu, la présence de vignes à moins de 1000 mètres de l’adresse de résidence n’est pas plus fréquente chez les cas (9,3%) que chez les témoins (10%). En d’autres termes, d’après ces résultats, la simple présence de vignes à moins de 1000 m de l’adresse de résidence ne semble pas en soi être un facteur de risque de leucémie.

En revanche, les chercheurs observent une association entre le risque de développer une leucémie de type « lymphoblastique » et l’étendue de la surface couverte par les vignes, dans ce périmètre de 1000 mètres autour de l’adresse des enfants. « Ce risque augmente de façon modérée en fonction de la surface couverte par les vignes : en moyenne pour chaque augmentation de 10 % de la part couverte par les vignes dans le périmètre de 1000 mètres, le risque de leucémie lymphoblastique augmente de près de 10% » détaillent-ils. Ces résultats restent identiques en prenant en compte d’autres facteurs susceptibles d’influencer le risque de leucémie, comme le degré d’urbanisation et le niveau moyen journalier d’UV dans la commune.

Autres cultures et cancers à l’étude

« Nous mettons en évidence une augmentation modérée du risque de leucémie, qui nous incite à poursuivre nos travaux. Nous avons ici commencé par la viticulture qui est une culture pérenne plus clairement identifiable que des cultures soumises à des rotations, par exemple, et qui fait l’objet de nombreux traitements phytosanitaires. Les analyses concernant les autres cultures sont en cours de même que les analyses d’autres types de cancers. En parallèle, nous travaillons sur l’évaluation des expositions aux différents pesticides utilisés sur ces cultures. C’est un travail long, complexe qui repose sur plusieurs collaborations », conclut Stéphanie Goujon, chercheuse Inserm et dernière autrice de l’étude.

A la lecture de l’étude, Générations Futures a demandé une extension forte des zones non traitées (ZNT) en bordure des cultures et un accès complet et en temps réel aux données d’utilisation des pesticides à la parcelle.

 

* Cette étude a été réalisée dans le cadre du programme Geocap, en collaboration avec Santé publique France et avec le soutien financier de l’Anses et de l’INCa. L’ensemble des résultats est décrit dans le journal Environmental Health Perspectives.

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Tous les commentaires (2)
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Renaud Le 21 octobre 2023 à 11:56:57
Encore une étude brute avec une seule donnée ( vignoble à moins de 1000m). Vignerons et Pere de 3 enfants habitant au milieu de les vignes ( moins de 10m) dans un vignoble omnis présent ( l?entre deux mers). Mes enfants ont plus de 20 ans et heureusement pas de leucémie. Autour de moi ce n?est pas l?eccatombe non plus. Alors ne limitons pas la recherche mais ne serai ce pas un article pour rien? Pour rappel en France il y a plus de mort par fausse route ( en mangeant) que sur la route en roulant ?.. réfléchissons nous à un permis à point de manger? Soyons sérieux, à quand une vrai étude sur le suicide en agriculture ? Sujet peut être trop dérangeant pour tous ( système complet a remettre en cause) et plus d?une page sûrement et sans bouc émissaire facile
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VIG-MIC Le 19 octobre 2023 à 20:02:20
A 75 ans j'utilise le glyphosate depuis 48 ans et je me porte très bien. Dans mes analyses d'urine, zéro trace de glypho. Analyses effectuées par le CHU de Limoges (alors que je suis viticulteur dans le Languedoc) qui possède un laboratoire équipé pour rechercher le glypho selon un protocole adéquat . Par contre les pisseurs involontaires font faire leurs analyses dans un laboratoire Allemand ( crée par une militante écolo) selon un test non homologué.....
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