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u levant, la promesse de nouvelles solutions pour la viticulture. Agrilevante, salon italien qui s’est tenu du 05 au 08 octobre à Bari, dans les Pouilles, a montré à ses visiteurs les dernières nouveautés pour différentes filières de production, dont la viticulture. Parmi elles, celles de l’incontournable constructeur du pays Antonio Carraro. Mais le fabricant y a surtout fait une annonce décoiffante.
Antonio Carraro a signé un partenariat stratégique avec son presque homonyme de constructeur Carraro Spa - Agritalia. Un partenariat « gagnant – gagnant » qui prévoit la fabrication des tracteurs Carraro sous les couleurs d’Antonio carraro et avec son propre cahier des charges. En contrepartie, Carraro profitera de l’énorme réseau de distribution international d’Antonio Carraro. Il s’agit donc bien de business, « pour que chacun des constructeurs étende son activité et multiplie son chiffre d’affaires » glisse-t-on sur le stand.
Cela veut aussi dire qu’à partir de 2024, « il n’y aura plus de tracteurs Carraro commercialisé, brandé » Carraro. Tout court. C’est donc la fin de la marque ! Via son usine Agritalia, Carraro continuera cependant de fabriquer des tracteurs pour John Deere, Claas, etc.
Du renforcement et de la sécurisation du business au renforcement et à la sécurisation des tracteurs, il n’y a qu’un pas. Que la prévention locale franchit spectaculairement. Sur son stand, il était possible de grimper sur un tracteur à arceau de sécurité, qui se renverse. Nombreux furent les visiteurs à être sensibilisés aux dangers du renversement, à l’importance de l’arceau mais aussi et surtout à l’importance de bien boucler sa ceinture de sécurité. Si la bascule du tracteur est progressive – ce qui est rarement le cas en vigne, la surprise se lit souvent sur le visage des cobayes. Et un expert de la prévention les guide pour se sortir du mauvais pas, sans stress et avec méthode. On remercie le matelas installé pour l’occasion.
La fièvre de la robotique atteint aussi Bari. Agrilevante a mis en place un espace dédié à la robotique, en extérieur, avec une démonstration à l’appui. Si un Bakus de Vitibot et un Slopehelper étaient exposés, l’objectif du salon est aussi de mettre en avant l’expertise italienne en termes d’engins autonomes. Le Cingo électrique de Merlo fait figure d’avant-garde. Mais deux autres sociétés, cousines, prennent de la place. Il s’agit de Koboteq et d’Agricobots. L’une propose un petit robot blanc électrique à chenilles sur lequel un outil léger peut être attelé. La seconde propose un engin plus imposant pouvant gravir les pentes et recevoir de plus gros outils. Les deux sont des prototypes. Des pré-séries sortiront en 2024.
De tracteurs, il était bien évidemment question dans ce salon. Et si le visiteur cherchait du low-cost, il avait largement le choix. Une visibilité devenue d’ailleurs originale voire précieuse tant elle devient si peu visible en France. Si Solis montrait une gamme peu adaptable pour la viticulture, et Kioti des tracteurs augmentant en gamme, les constructeurs exposants comme Lovol, Startrac et LS Tractor ont des modèles de bas prix. Mais attention, les tracteurs de ces marques ne disposent pas forcément d’un réseau solide pour le SAV et les pièces en France. Et les modèles ne passent pas forcément les exigences réglementaires. Prudence.
Et de low-cost il était aussi question pour les sécateurs de taille. Une offre pléthorique de modèles filaires et sans fil s’exposait dans les allées. Minelli, Archman, Vesco, Ryno, etc. Et même si l’on pouvait penser, comme pour les tracteurs d’ailleurs, que les exposants visent les marchés méditerranéens du Sud, tous les fabricants confient chercher des distributeurs en France. Mage, de son côté, dévoile déjà sa sécurité pour sécateurs qui est nominée pour les Sitevi Innovation Awards. Agrilevante fait donc le grand écart entre les produits se voulant qualitatifs et ceux que l'on veut bien nommer low-cost. A ce propos, un exposant confie qu’il voit de plus en plus de viticulteurs acheter du low-cost, quitte à les changer quand ils tombent en panne. Le sécateur devient sécateur jetable. « Mais attention, dit-il encore, avec cette stratégie il y a une perte de temps, d’efficacité, je ne pense pas que ce soit rentable ». Barions là -dessus.
Sécurité anti coupure de Mage, à l'aide d'un bracelet connecté au sécateur en Bluetooth.
