ontrairement à celui du stress hydrique, l’effet de la température sur l’accumulation de précurseurs de thiols dans les raisins est mal connu. « Or cette année la vigne a plus souffert de la chaleur que du manque d’eau à Bordeaux » témoigne Tommaso Nicolato, directeur technique des laboratoires Excell.
Les moûts analysés jusqu’au 11 septembre n’affichent pas un potentiel extraordinaire. « Il est moins élevé que lors des deux millésimes précédents mais suffisant pour faire des vins aromatiques à condition de bien maîtriser les oxydants » continue l’œnologue.
Les analyses réalisées par Excell sur 283 échantillons de raisins ou de moûts essentiellement blancs sont plutôt rassurantes. Les niveaux d’acides hydroxycinnamiques sont plus faibles qu’en 2022. Même chose pour le cuivre, dont les teneurs sont pour l’instant comparables à celles de 2020 malgré la grosse pression mildiou. Tommaso Nicolato pense qu’il a en partie été lessivé par les dernières pluies.
Le laboratoire recommande aux vignerons de surveiller les niveaux de polyphénols. En revanche, il rappelle que les précurseurs de thiols ne sont pas sensibles à l’oxydation.