près les chardonnays lundi dernier, la récolte des gamays les plus précoces a démarré ce 1er septembre dans les douze appellations du Beaujolais.
Au global et à ce jour, le millésime 2023 s’annonce plutôt prometteur, malgré la météo estivale variable. Durant la première quinzaine d’août, les températures moyennes journalières sont restées en dessous des moyennes trentenaires et le ciel couvert a amené quelques pluies et un orage de grêle le dimanche 13 août impactant les crêtes du nord du vignoble.
« La deuxième quinzaine du mois d’août est quant à elle ensoleillée et permet aux raisins de mûrir progressivement. Finalement la récolte nous achemine vers un rendement légèrement supérieur à la moyenne de ces cinq dernières années, commente Daniel Bulliat, vice-président d’Inter Beaujolais. Après une fin de mois d’août solaire et caniculaire, nos raisins obtiennent une maturité maximum où le degré et la concentration sont au rendez-vous. C’est toujours dans les 45 derniers jours que se construit l’excellence d’un millésime. Nous pouvons espérer une récolte normale en quantité malgré les aléas climatiques qu’ont subi certaines exploitations. Après deux années déficitaires, c’est une bonne nouvelle. »


Son président Philippe Bardet insiste sur le fait que, du nord au sud, le Beaujolais a tous les atouts pour donner naissance à un grand millésime 2023. « En goûtant les raisins qui finissent tranquillement de mûrir, je suis agréablement surpris par un fruité bien prononcé, une peau craquante, des pépins au petit goût de noisette, une chair qui fond dans la bouche. Les grands vins se font avec des raisins murs et sains… nous y sommes ! » assure-t-il.