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Influence : quand les chiffres gonflent

Les influenceurs vin ont de plus en plus d'abonnés, créant de nouveaux business, mais leur influence sur le monde du vin est difficile à mesurer. Sont-ils nécessaires pour initier les non-initiés ? Sont-ils rémunérés équitablement ?
Par La WineTech Le Lundi 27 mars 2023
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 Influence : quand les chiffres gonflent
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es experts de différents domaines tels que Édouard Magnetti du BIVC, Charlotte Dominique de Toutlevin.com, Benjamin Sonet de My Balthazar, Margot Ducancel de Rouge aux lèvres, et Evelyne Mazel du groupe Bollinger se sont réunis pour discuter de l'importance de l'influence dans l'industrie du vin.

L'influence est la capacité de modifier la perception d'un produit ou d'un sujet en engageant une audience. Dans le secteur viticole, l'influence peut être utilisée pour atteindre un public cible et encourager la vente de vins. La création de contenu est essentielle pour atteindre une influence significative, et le numérique permet une influence à grande échelle et une mesure plus précise de l'influence.

Les voyages de presse et les "blogs trips" sont très utilisés pour inviter des influenceurs à découvrir des propriétés viticoles et des destinations. Tout le Vin, agence de marketing d'influence, utilise des contrats avec les influenceurs pour s'assurer de la conformité avec la loi et éviter tout problème. Les influenceurs sont invités gratuitement, mais cela reste considéré comme une forme de rémunération. Ils s'engagent à créer du contenu minimum sur les réseaux sociaux, mais la qualité du contenu dépend bien évidemment de la qualité de la prestation proposée lors du voyage.

My Balthazar pour sa part, collecte des données à partir de diverses sources pour qualifier les profils des influenceurs potentiels. Ils créent ensuite des listes qui aident à déterminer si l'audience et l'engagement de l'influenceur correspondent au marché cible de leur client. My Balthazar fournit également des conseils à ses clients qui travaillent avec des influenceurs.

Les grandes maisons de champagne telles que Bollinger ont des approches différentes pour chacune de leurs marques. Pour les maisons qui ciblent les amateurs de vin, ils identifient des influenceurs potentiels qui sont passionnés par le vin et qui s'adressent à cette communauté. Pour les grandes maisons de champagne qui s'intéressent davantage à l'art de vivre, elles travaillent avec des influenceurs qui ne sont pas seulement liés à l'industrie du vin, mais aussi à la gastronomie et à d'autres secteurs adjacents.

Une course au contenu depuis la loi Évin ?

Les marques exercent une pression croissante sur les influenceurs pour la création de contenu, en particulier en raison de la loi Évin qui réglemente la publicité pour les produits d'alcool. Les influenceurs comme Margot Ducancel sont souvent sollicités par des clients qui offrent des voyages de presse, des produits gratuits ou d'autres avantages en échange de contenu sponsorisé. A ce sujet, on découvre véritablement un nouveau métier, qui requiert lui aussi ses exigences. D’une part, la marque a un droit de regard sur le contenu, limitant parfois la créativité des influenceurs. De l’autre, l’influenceur négocie des contrats à la hauteur des exigences de la marque. En tant que tels, les influenceurs doivent être sélectifs dans le choix de leurs partenaires, et ne pas accepter des contrats qui ne correspondent pas à leur image ou à leurs valeurs, rappelle Margot Ducancel.

Les agences peuvent aussi jouer un rôle dans l’éducation des marques, comme le souligne Charlotte Dominique de Tout le Vin. “Certains clients, qui bénéficient de services de marketing étendus ont tendance à vouloir contrôler complètement le message, ce que l'agence leur déconseille dans le cas du marketing d'influence”. L'objectif du marketing d'influence est de maintenir l'authenticité et la sincérité des influenceurs, car cela augmente l'impact de la campagne de communication. Un équilibre est donc à trouver entre le respect de la loi Évin et la satisfaction des souhaits du client, tout en faisant confiance à l'identité et à la créativité des influenceurs. Pour toucher une cible plus large, explique Éveline Mazel, il faut aussi discuter du rapport qualité-prix de l'utilisation des influenceurs et de leur rôle dans la production de contenu. La sélection d'influenceurs est cruciale, et cela ne se fait pas au nombre de followers. En résumé, le marketing d'influence est complémentaire aux autres actions digitales (par exemple la publicité en ligne). Il peut être utilisé pour toucher un public plus jeune qui représente un nouveau marché de consommateurs, mais aussi pour atteindre le marché B2B.

Complémentaire aux professionnels de la communication, le métier d’influenceur est en pleine ascension, car il permet d’offrir des contenus professionnels et de qualité aux consommateurs.

 

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