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Méventes de vins en ligne : 11 000 créanciers et 40 millions d'euros de dette pour 1855.com
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Méventes de vins en ligne : 11 000 créanciers et 40 millions d'euros de dette pour 1855.com

Par Alexandre Abellan Le 03 juillet 2015
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Méventes de vins en ligne : 11 000 créanciers et 40 millions d'euros de dette pour 1855.com
A

près la mise en liquidation du groupe Héraclès (ex-1855.com), ce ne sont pas moins de 11 000 créanciers qui se sont déclarés au Tribunal de Commerce de Paris, réclamant 40 millions d'euros. Ces créanciers sont, pour l'essentiel, des clients qui n'ont jamais été livrés par les sites de vente de vins en ligne 1855.com et ChateauOnline.fr. « Avec ces montants, on est dans le jamais vu ! » s'exclame maître Hélène Poulou (avocate pour 450 clients lésés), qui souligne qu'« il ne s'agit que de la partie émergée, comptabilisant les créanciers les plus réactifs qui se sont manifestés à temps. Avant la fin du délai de déclaration de créance... »

Et si la procédure au civil se poursuivait au pénal, ces montants seraient sans nul doute à réviser à la hauteur de préjudices moraux (les chefs d'accusation pourraient être l'abus de confiance, l'escroquerie, des pratiques commerciales trompeuses...). Mais contrairement aux informations publiées ce 2 juillet par Le Parisien, le Tribunal de Grande Instance de Paris ne confirme pas, pour l'instant, l'ouverture d'une « information judiciaire pour escroquerie et détournement de fonds » à l'encontre des dirigeants du groupe Héraclès (son président, Emeric Sauty de Chalon, et son directeur général, Fabien Hyon). Ouverte suite aux alertes de la Répression des Fraudes, une enquête préliminaire serait en revanchet toujours en cours, au Parquet de Paris.

Défendant Emeric Sauty de Chalon et Fabien Hyon, maître Philippe Blanchetier* confirme n'avoir reçu aucune convocation du Parquet. Mais il n'en esquisse pas moins une ligne de défense, au cas ou. Pour lui, c'est un ensemble de facteurs qui a œuvré à la chute de 1855.com : « la première responsabilité est la leur. Leur business model a montré ses limites et les premières victimes sont les consommateurs qui n'ont pas reçu leurs commandes et sont forcément mécontents. Ensuite, ils n'ont pas été aidés par la place de Bordeaux, leurs méthodes ont dû déranger. Et troisièmement, les réponses judiciaires apportées n'étaient pas proportionnées, ont épongé la trésorerie et empêché la restructuration de l'entreprise. » Il en veut pour preuve un client n'ayant pas reçu sa commande de vins, payée 2 000 €, et ayant perçu une astreinte de 25 000 €.

Des éléments de défense qui font logiquement bondir maître Hélène Poulou. Notamment sur le manque de soutien du négoce bordelais à 1855.com. Elle souligne que « la règle de base en commerce, c'est de suivre les règles du marché et en particulier les règles traditionnelles bordelaises de la vente en primeur. A partir du moment où l'on cherche à s'en départir, à biaiser le système historique propriété-courtier-négociant qui a toujours fait ses preuves, ou que l'on rémunère ses fournisseurs avec un chèque en bois, plus aucun opérateur ne travaille avec vous... »

Après la saga du redressement de 1855 et les récentes condamnations par l'Autorité des Marchés Financiers, les péripéties judiciaires de la galaxie 1855 semblent donc loin d'être closes.

 


 

* : avocat connu pour sa spécialisation dans les litiges électoraux et ses clients issus monde politique ( Eric Besson, Jacques Chirac, Jean- François Copé, Bernard Debré, David Douillet, Brice Hortefeux, Nicolas Sarkozy...), maître Philippe Blanchetier explique travailler également dans le « droit des responsabilités et le droit commercial. J'ai d'abord rencontré les dirigeants de 1855 au sujet d'un problème d'entrepôts et d'assurance. Nous avons eu d'autres affaires, jusqu'à connaître avec eux la crise des livraisons... »


 


 

[Illustration : détail d'Une Cause Célèbre (Gens de Justice), crayon et aquarelle de Honoré Daumier]

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Tous les commentaires (2)
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Pigeons Le 04 juillet 2015 à 10:24:19
en même temps, les clients qui continué à acheter des vins à une société avec aussi mauvaise réputation sont de sacrées bonnes poires... et pas des petits consommateurs vu les montants en jeu, y compris en action de justice
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Robert G. Le 03 juillet 2015 à 11:00:27
il ne faudrait même pas se poser la question d'une poursuite pénale de ses entreprenants filous, mais plutôt chercher qui sont leurs soutiens: tenir aussi longtemps avec autant de créances sans appuis, c'est impensable!
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