’après João Carreiras, doctorant en sciences marines et environnementales à l’université de Lisbonne, certaines bactéries capables de faire pousser des plantes dans les marais salants peuvent aussi sauver la vigne des épisodes de canicules.
Ayant passé la littérature scientifique en revue, le jeune homme est allé en chercher plusieurs en Espagne. Il a raconté à la BBC avoir mis au point deux cocktails « de rhizobactéries dotée d’un potentiel effet protecteur puisqu’associées à des végétaux soumis à des stress (salinité, chaleur, pollution, métaux lourds…) que peu de plantes sont capables de supporter ».
João Carreiras a traité des vignes de Antão Vaz plantées et arrosées dans des pots avec un mélange de Pseudomonas composti, Bacillus zhangzhouensis et Pseudarthrobacter oxydans, ou un mélange d’Aeromonas aquariorum, Bacillus methylotrophicus et Bacillus aryabhattai 45, 15 et 7 jours avant de les soumettre à une canicule artificielle de 5 jours, avec des températures de 42°C le jour et 38°C la nuit.


« Contrairement aux vignes non traitées, les cellules des vignes traitées avec le deuxième mélange ont montré très peu de signes de stress thermique. Leurs feuilles n’ont pas fané et ne se sont pas décolorées, un peu comme si la canicule n'avait pas eu lieu » indique le doctorant. Le premier cocktail a donné des résultats intermédiaires, détaillés dans cette étude.
Au Portugal, l’entreprise Sogrape est également en train de tester l'application d'extraits d'algues marines sur les vignes pour les aider à faire face à la sécheresse.